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1861, 25 août – Jose Anna Shay

  • 16 nov. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide domestique par un conjoint suicidaire – arme à feu

Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Montérégie – 1 SC

Patrick Lane, son mari, acquitté pour aliénation mental.

Au printemps 1861, Patrick Lane, sa femme et leurs quatre jeunes enfants ont quitté les États-Unis pour venir s’installer dans la ville de Saint-Jean. Le 19 août 1861, Patrick Lane a été renvoyé de la brasserie où il travaillait parce que l’ouvrage manquait. Sachant qu’il était malade, un ami, Phillip McGinnis, est allé lui porter du beurre et du pain. Au moment de cette visite, Lane ne lui a pas paru très raisonnable. Par exemple, il a dit à son ami qu’il allait mourir. Il en était tellement convaincu qu’il lui a confié sa montre et son argent. Finalement, McGinnis s’est retiré quand il a compris que Lane voulait que personne ne parle à sa femme.

Le 25 août, Hubert Faille, un voisin, s’est précipité chez les Lane après avoir entendu un coup de feu. À son arrivée, l’odeur de poudre s’était répandue dans la maison, et la victime était renversée sur un berceau. Tous les enfants criaient et pleuraient. Le voisin a dû éteindre le feu qui commençait à prendre sur les vêtements de la victime et qui avait été allumé par la poudre noire sortant du canon de l’arme à feu.[1] Il a ensuite pris le fusil et les amorces avant de sortir de la maison, évitant ainsi que Lane fasse d’autres victimes. Peu après, Lane a affirmé que sa femme lui avait demandé de la tuer.

Après son arrestation, il a essayé de frapper l’un de ses gardiens avec un bâton, mais le coup a été évité. Lors du procès, un témoin a dit que la victime semblait avoir un retard mental. En l’absence de son mari, Jose Anna Shay et ses enfants ne sortaient jamais de la maison, sous peine de recevoir une violente correction. Lane maltraitait sa femme et ses enfants, autant verbalement que physiquement. Selon un témoin, il lui arrivait de se parler et de se disputer tout seul. Au terme de son procès, tenu en mars 1862, il a été acquitté parce que « l’accident a eu lieu à un moment où Lane était privé de sa raison. »[2]



[1] Lors d’un tir à bout portant, la poudre noire sortant du canon d’une arme à feu pouvait mettre le feu aux vêtements de la victime. Plusieurs cas du genre ont été répertoriés aux États-Unis.

[2] Le Franco-canadien, 1er avril 1862.

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