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1868, 12 février – Toussaint Boulet

Meurtre par passion – empoisonnement (strychnine et arsenic)

L’Ange-Gardien, près de Saint-Hyacinthe – 1 SC

Joseph Ruel, pendu.

            Le 12 février 1868[1], Toussaint Boulet, cultivateur de L’Ange-Gardien, a été retrouvé mort empoisonné. Il avait souffert durant quatre semaines avant de rendre l’âme. Joseph Ruel, qui habitait chez les Boulet depuis quelques mois, a vite été ciblé par l’enquête. La Gazette de Sorel a rapidement fait un lien avec l’affaire Provencher-Boisclair survenue deux ans plus tôt. En effet, on l’a soupçonné d’entretenir une liaison avec Arzélie Messier[2], l’épouse de Boulet. Cette relation durait depuis plus d’un an. En novembre 1866, Ruel était devenu veuf et s’était installé comme pensionnaire chez les Boulet. Lorsque Toussaint Boulet est tombé malade, Ruel s’est offert pour le soigner car il prétendait détenir certaines connaissances médicales. Comme d’autres assassins qui ont utilisés le poison pour commettre leur crime, il a prétexté vouloir acheter de la strychnine pour tuer des renards. Le 6 février 1868, Ruel avait même réussi à obtenir de la strychnine et de l’arsenic.

            Au cours de la soirée du 11 février, Boulet a joué aux cartes, mais le lendemain Ruel et Onésime Messier, la belle-sœur de Boulet, lui ont administré un remède avant de sortir de la maison. Pendant ce temps, Boulet a vomit avant de s’effondrer dans de violentes convulsions. Il est mort peu après.

Durant le procès, des témoins ont raconté avoir vu Ruel et madame Boulet s’embrasser. On les a également vu en train d’éprouver beaucoup de plaisir pendant que le mari était malade. En effet, on aurait pu croire à un copier-coller de la cause Provencher-Boisclair. Finalement, Joseph Ruel a été condamné et pendu le 1er juillet 1868 à la prison de Saint-Hyacinthe. Selon Le Canadien, on mentionne que « la femme Boulet, ayant un enfant dans ses bras, s’est présenté[e] à la fenêtre pour voir aussi l’exécution. » En fait, avant de mourir, Ruel aurait dit que « la femme Boulet que l’on veut faire passer pour ma complice, n’a jamais eu connaissance qu’il y eut de poison dans la maison, et qu’il y en ait eu d’administré à son mari. » Il semble qu’il n’y ait jamais eu d’accusation à l’endroit d’Arzélie Messier.


 

[1] Selon Gadoury et Lechasseur on parlerait du 11 février, alors que selon un rapport du procès il s’agirait plutôt du 12 février.

[2] Selon le BMS 2000, elle portait plutôt le prénom d’Aurélie. C’est du moins sous ce nom qu’elle apparaît au baptême de sa fille Dorothée Boulet, née le 12 janvier 1866 et dont le père était Toussaint Boulet.

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