1874, 7 février – Patrick O’Brien, 19 ans
- 17 nov. 2024
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Homicide argumentatif – Arme à feu (revolver)
Québec, hôtel LaRoche, chemin Ste-Foy - 1 SC
George Schmidt, 16 ans, condamné à mort, sentence commuée en emprisonnement à vie.
Dans l’après-midi du 7 février 1874, George Schmidt, 16 ans, s’est rendu à l’hôtel LaRoche, sur le chemin Sainte-Foy, avec une jeune femme du nom de Susan Louisa Elson et d’un dénommé Monsieur St-Laurent de Rimouski. L’hôtel de bonne réputation était tenu par Raymond Drolet. Échauffé par l’alcool, le jeune Schmidt s’est vite montré belliqueux, et même enclin à montrer ses talents de boxeur. Patrick O’Brien, qui en plus d’être le beau-frère de Drolet était le commis de l’hôtel, est devenu la cible de l’adolescent. Devant cette menace, O’Brien s’est contenté de sourire, mais Schmidt a insisté pour se battre, allant jusqu’à accuser O’Brien d’avoir volé un manchon à Susan. Au moment où O’Brien a contourné le comptoir pour suggérer au jeune homme de s’asseoir et de se calmer, la colère de ce dernier a explosé. Schmidt a sorti un revolver de poche et a tiré sans hésiter, atteignant O’Brien dans l’œil droit. Le commis s’est effondré et les clients ont pris la fuite. Pendant ce temps, Schmidt et ses deux compagnons ont pris la direction de Québec, où ils ont été arrêtés.
La police de Québec a appris que Schmidt était originaire de New York et qu’il habitait avec sa mère sur la rue Craig, dans le quartier Saint-Roch. Celle-ci tenait apparemment un hôtel « d’une réputation bien médiocre. »[1] Quant à Susan Elson, elle habitait Québec depuis trois ans.
Pendant son procès, en mai 1874, on a dit que l’accusé « est âgé de 17 ans. Il est de petite taille. Sur sa figure respire un sentiment de candeur et de bienveillance qui contraste singulièrement avec son caractère emporté. »[2] Selon le témoignage de Raymond Drolet, l’accusé avait constamment répété « je veux me battre » alors que personne ne lui prêtait attention.[3] L’accusé a été déclaré coupable et condamné à être pendu le 26 juin 1874. Toutefois, sa sentence a été commuée en emprisonnement à vie.
[1] L’Opinion Publique, 19 février 1874.
[2] Le Canadien, 6 mai 1874.
[3] Ibid.
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