Fratricide/Filicide –arme à feu et objet contondant (crosse de l’arme) – mise en scène
Township d’Arundel, comté d’Argenteuil – 2 SC
Jean-Baptiste Narbonne, son frère, François Narbonne, son père, et Geneviève Lafleur condamnés à mort, sentence commuée.
François Narbonne, sous l’insistance de sa deuxième épouse, Geneviève Lafleur, a fini par chasser tous ses enfants de la maison, sauf le jeune Jean-Baptiste. La petite famille s’est alors installée dans le township d’Arundel, comté d’Argenteuil. En juillet 1875, Dan est revenu voir son père, lui confiant au cours d’une conversation avoir 300$ dans ses poches. Lorsque Jean-Baptiste lui a volé cet argent à l’instigation de ses parents, Dan Narbonne a injurié son père et sa belle-mère, en plus de critiquer leur mode de vie et de menacer de les dénoncer aux autorités. Furieuse, Geneviève a juré de se venger. Pendant que Dan travaillait sur sa terre, elle a persuadé son mari et son beau-fils que Dan souhaitait mourir et qu’on lui rendrait service en le tuant. Pour en rajouter, elle a affirmé que le jeune homme avait voulu l’agresser sexuellement.
Geneviève a d’abord envisagé de l’empoisonner en plaçant une tasse sur le poêle, mais Dan l’a refusée. Menacé par ses parents, c’est finalement Jean-Baptiste qui a emprunté le fusil d’un voisin, prétextant devoir chasser l’ours, pour éliminer son frère. Dans la nuit du 5 août 1875, Jean-Baptiste s’est approché de Dan, qui dormait sur le plancher et a tiré sur son frère à bout portant. Atteint mortellement, Dan Narbonne a trouvé la force de se relever, contraignant son frère à l’achever à coups de crosse. François s’est ensuite jeté sur le corps de son fils pour lui faire les poches. On l’a ensuite enterré derrière la maison, espérant probablement que personne ne le trouverait.
Dévoré par les remords, c’est finalement Jean-Baptiste Narbonne qui a raconté toute l’histoire. En 1881, tous les trois ont été condamnés à mort. Leur sentence a cependant été commuée en emprisonnement à vie.
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