1903, 13 juillet-5 décembre – Edmond Mallette alias Harris Mallette, 73 ans 

Homicide conflictuel – Battu à mort 

Oka - ? SC 

Non élucidé. François Fret, acquitté. 

Au soir du 13 juillet, Edmond Mallette, un homme robuste de 73 ans, est rentré chez lui en état d’ivresse. En ressortant s’asseoir sur sa galerie, une violente dispute a éclaté au passage de François Fret, décrit par les journaux de l’époque comme un Iroquois d’Oka. Lorsqu’on a tenté de les séparer, Fret a lancé : « Lâchez-moi, je veux aller le tuer. » Mallette a fini par prendre la fuite, mais il aurait été rattrapé par Fret et un ami du nom de Roussin. 

Le lendemain, Mallette a été aperçu, le visage tuméfié. Dès lors, sa santé a rapidement décliné. Il a finalement succombé à ses blessures le 5 décembre 1903. Le lendemain, au moment de l’autopsie, on a constaté la présence de deux cicatrices qui n’étaient pas encore guéries. Sa mâchoire était fracturée et la cavité du cœur remplie de sang. Trois docteurs se sont montrés d’avis que Mallette est mort des suites de ses fractures à la mâchoire et des complications que cela a engendré, dont la syncope cardiaque. 

En mars 1904, Fret a subi un procès au terme duquel il a été acquitté. Selon La Presse, Mallette « rossait les Sauvages, chaque fois que l’occasion s’en présentait, sous l’influence des spiritueux. Il était craint par tous. » D’autre part, « François Fret a été impliqué dans la triste affaire de l’incendie de l’église d’Oka, il y a vingt-cinq ans, le 17 juin. Trente-cinq familles iroquoises furent alors exilées à la suite de ce drame. » Quant à Roussin, il « fut l’un des héros de la révolte de 1902 à Oka et eut plusieurs démêlés avec la justice. Il tira des coups de feu sur les gardiens Clermont, Hamelin et Marlic, à propos des coupes de bois qui amenèrent la poursuite à Kennatosse. »