Meurtre par compétition criminelle – arme à feu
Montréal, entre les rues Saint-Félix et de la Montagne, 127 rue de la Montagne – 1 SC
Non élucidé. Giuseppe Alagno alias Cecilagna, soupçonné mais jamais arrêté.
Au soir du 28 juin 1908, un homme s’est présenté au 127 rue de la Montagne, où habitaient Catherina Marino et son beau-frère, Vincenzo Marino. L’homme a demandé à voir Marino, mais Catherina lui a dit qu’il était absent. L’homme est reparti et demi-heure plus tard elle apprenait que son beau-frère était mort. Après avoir tiré sur Marino dans la rue, le tueur a pris la fuite dans la cour d’une maison située sur la rue Saint-Félix. Il a escaladé un mur pour entrer par une fenêtre ouverte, passer en vitesse devant une femme qui mettait son bébé au lit, avant de disparaître par la porte avant.
Selon Pierre de Champlain (2014), le meurtre de Marino serait « un premier règlement de comptes au sein de la Main noire de Montréal […] Selon les policiers, Marino serait le chef de l’organisation à Montréal, et son meurtrier en serait membre. […] Les policiers, qui épient depuis un certain temps les faits et gestes de la Main noire, ont une bonne idée de l’identité du suspect de ce meurtre. Il s’agit de Giuseppe Alagno, alias Cecilagna, d’origine calabraise. […] Pour de nombreuses personnes issues de la communauté italienne, la mort de Marino est un soulagement. L’homme était craint et plusieurs savaient qu’il dirigeait une bande de malfaiteurs qui exécutaient ses ordres. Marino a été tué, semble-t-il, à la suite d’une querelle avec Alagno au sujet d’une somme d’argent qu’il se serait approprié injustement. »33
Atteint par balles, Marino a eu le temps de prononcer le nom de son meurtrier avant de rendre l’âme. Alagno a pris la fuite en Italie, où il a été poignardé dans une prison de Calabre, mais il a survécu à ses blessures. Il semble ne jamais avoir été traduit en justice pour le meurtre de Marino.
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