1911, 27 février-2 mars – Maurice Plouffe
- 4 déc. 2024
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Homicide argumentatif – arme blanche et objet contondant – mise en scène
Saint-Wenceslas – 2 SC
Hormisdas Trépanier, condamné à mort, sentence commuée
Dans la soirée du 2 mars 1911, vers 20h30, Louis Joseph Lord, le boucher de Saint-Léonard d’Aston, se dirigeait vers Saint-Célestin à bord de son traîneau tiré par un cheval lorsqu’il a découvert le cadavre de Maurice Plouffe au bord de la route. Plouffe résidait au 153 de la rue Bureau à Trois-Rivières. Les journaux ont mentionné la possibilité que l’arme du crime ait pu être une hache, tandis que le Dr Georges Bourgeois, qui a pratiqué l’autopsie, a parlé d’objet contondant.
L’enquête a révélé que Plouffe était arrivé à Saint-Léonard d’Aston le lundi 27 février en provenance de Daveluyville. Il s’était présenté au magasin de J. A. Foucault pour y acheter deux bouteilles « de liqueurs enivrantes ». Avant de quitter, il a dit à Foucault qu’il s’en allait chez Hormisdas Trépanier, dont la maison se situait à 4,8 km de là dans les confins de Saint-Wenceslas, en plus d’ajouter que « si la vieille est de bonne humeur, je resterai quelques jours. Mais si elle ne l’est pas, je reprendrai le premier train pour retourner chez moi ».
Lors de l’enquête de coroner, Hormisdas Trépanier a menti en affirmant qu’il ne connaissait pas la victime. Peu de temps après, le détective Kenneth P. McCaskill a obtenu les aveux de Trépanier. Selon la défense, lors du procès qui s’est tenu à Trois-Rivières le 1er mai 1911, Trépanier a seulement réagi après que Plouffe eut tenté d’harceler sa femme. Le Dr Georges Bourgeois a expliqué que la victime portait cinq plaies, la plupart à la tête. Les os du crâne ont été fracturés par un objet contondant. D’autres blessures, celles-là du côté gauche du cou, démontraient que la jugulaire avait été tranchée. Plouffe avait donc été agressé en deux étapes et avec deux armes différentes. La Couronne a d’ailleurs suggéré que Plouffe aurait pu être assommé dans un premier temps, laissé dans un endroit quelconque pendant qu’il perdait du sang, puis achevé plus tard.
Trépanier a été reconnu coupable et condamné à mort. Toutefois, son avocat, Me J.-Alfred Désy, a eu gain de cause en Cour d’appel et obtenu un second procès. Cette fois, il a plaidé la légitime défense. Le 12 mars 1912, Trépanier a été reconnu coupable d’homicide involontaire et a pris le chemin du pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.
Procès-verbal en première instance:
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