Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu
Montréal, côte de l’hôpital Benjamin Boyer – 2 SC
Arthur Foucault, un an de prison; Ismaël Bourret et Joseph Beauchamp, condamnés à perpétuité.
Dans la soirée du 10 mars 1914, des voleurs ont défoncé un magasin de Saint-Laurent afin de voler une certaine quantité de viande. Ils ont ensuite pris la direction de Montréal à bord d’une cariole rouge. Informés de la situation, les policiers Auguste Guyon, Honoré Bourdon et Calixte Brizzard, se sont armés de revolvers de gros calibre afin de tendre une embuscade dans la côte qui conduisait à l’hôpital Benjamin Boyer. À l’approche de la cariole, Brissard a sauté à la bride du cheval pour le maîtriser, tandis que Bourdon et Guyon se sont mis à fouiller la voiture. C’est alors que les bandits ont sorti leurs revolvers et la fusillade a éclaté. Bourdon s’est écroulé dès les premiers échanges. Il a été touché à la gorge, ce qui lui a sectionné l’artère carotide. Il est décédé en quelques secondes.
Bourdon était âgé de 36 ans. La Patrie l’a décrit comme l’un des meilleurs policiers de Montréal. L’enquête de coroner a tenu criminellement responsables Ismaël Bourret, les deux Foucault et Beauchamp. En novembre 1914, Ismaël Bourret et Joseph Beauchamp ont été reconnus coupable du meurtre du policier Bourdon et ils ont été condamnés à perpétuité. Malgré un verdict d’homicide involontaire rendu à l’endroit de Bourret, le juge l’a tout de même condamné à l’emprisonnement à perpétuité, en partie parce qu’il était un récidiviste endurci. Il a prononcé la même sentence dans le cas de Beauchamp. Quant à Arthur Foucault, qui était marié et père de trois enfants, le juge a reconnu qu’il s’était laissé entraîner par les autres. Il lui a donc donné une sentence d’une année avec le bénéfice de la prison préventive, ce qui signifiait qu’il lui restait à peine 4 mois à faire. Foucault a fondu en larme en remerciant le juge.
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