Homicide cautionné par un groupe/extrémiste politique – Arme à feu (mitrailleuse) - Surpuissance
Québec, place Jacques-Cartier - 1 SC
Non élucidé. Les autorités sont blâmées en général, mais le ou les tireurs n’ont pas été identifiés.
Le 28 mars 1918, des émeutes se tiennent dans les rues de Québec afin de militer contre la conscription. Au cours des jours qui suivent, les manifestants auraient réuni jusqu’à 15 000 personnes. Le dimanche, 31 mars, à la demande du premier ministre Borden, 1 200 soldats arrivent à la gare du palais pour tenter d’apaiser les foules. Ces soldats venaient du Manitoba et de l’Ontario.
Au cours de la soirée du lundi 1er avril, la situation atteint son summum lorsque des une autre manifestation prend forme à la place Jacques-Cartier. Un acte d’émeute a alors été lu, mais uniquement en anglais. Des soldats à cheval interviennent et le brouillard se met de la partie. Des coups de feu auraient été entendus venant des manifestants. Puis deux salves de mitrailleuse ont mis fin aux hostilités avec un niveau de violence encore jamais vu dans les rues de Québec. Les tirs ont fait quatre victimes et de nombreux blessés. Parallèlement à ces incidents, la police effectue de nombreuses arrestations envers des personnes qu’elle croit être à l’origine de l’organisation de ces manifestations. On a même rapporté du pillage commis par des soldats, entre autres dans le quartier Saint-Roch.
L’enquête du coroner Jolicoeur a non seulement déterminé que les quatre victimes n’étaient pas des manifestants mais des personnes qui passaient par là, mais qu’elles avaient été tuées par des balles explosives dont l’utilisation était interdite. Jolicoeur blâme aussi le zèle des autorités. Il a également demandé à ce que le gouvernement indemnise les familles des victimes, mais rien de tout cela ne sera jamais accordé.
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