Homicide motif indéterminé – Arme blanche (hache)
Rougemont, Estrie – 2 SC
Non élucidé.
Le lundi 26 octobre 1925, les corps de Charles-Henri Bernard, 60 ans, et de sa femme Sarah, ont été retrouvés dans leur maison de Rougemont. Parmi les premières personnes à découvrir la scène de crime on retrouvait le maire de Rougemont, Napoléon Gingras. Il semblerait que le double meurtre, commis à la hache, remontait à la nuit du vendredi 23 au samedi 24 octobre. Leur maison servait également de succursale à la Banque canadienne mais rien n’a été volé. La hache tachée de sang a été retrouvée quelques jours plus tard dans une haie, à une trentaine de pieds derrière la maison. Une piste laissait croire que l’assassin, qui n’a jamais été retrouvé ni identifié, aurait pris la fuite à bord d’un train.
La Police provinciale a aussi utilisé des chiens policiers afin de retrouver des indices. Le Droit a écrit : « Quelqu’un croient [sic] que le meurtre fut commis par une femme, mais peu partage cette opinion. On croit plutôt que ce soit un homme extraordinairement fort ou un fou. » Au cours des semaines qui ont suivies, le maire Gingras s’est même déplacé pour aller rencontrer le chef de police Lorrain et lui mentionner à quel point ce crime nuisait à la réputation de sa municipalité. Évidemment, Gingras était d’avis qu’aucun citoyen de Rougemont pouvait commettre un tel crime, un commentaire qui n’a certes pas beaucoup de poids au sein d’une enquête criminelle sérieuse.
Selon la copie de l’enquête du coroner, que le DHQ a reçu le 3 novembre 2022, c’est un certain Aldège Sicard qui a fait la découverte des corps. Le cadavre de Charles Bernard se trouvait au pied d’un escalier. À l’étage, le maire Napoléon Gingras avait ensuite découvert un grand désordre (vol ou lutte?). Un revolver a aussi été retrouvé dans la maison, mais on ignore s’il a été utilisé. Finalement, le verdict du coroner est à l’effet que le couple a été assassiné par un ou des inconnus.
Plus étonnant encore, selon La Patrie, les effets personnels du couple Bernard ont été vendu à l’encan le 9 novembre, moins d’un mois après le double meurtre. Bien sûr, des détectives ont assisté à l’encan tout en restant silencieux.
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