Homicide argumentatif – arme à feu (calibre .32)
Montréal, 4807, rue Des Érables – 1 SC
Maxime Éthier, 27 ans, condamné à mort, décédé avant l’exécution de sa sentence.
Le 19 décembre 1930, Lucien Lévesque a été abattu de trois tirs de revolver à Montréal mais son corps a été retrouvé seulement le 23 décembre dans le logement de Maxime Éthier, un chauffeur de tramway âgé de 27 ans, qui habitait au 4807 rue Des Érables, à Montréal. Le cadavre se trouvait dans un placard. Étant donné que ce dernier souffrait lui aussi d’une blessure par balle, on l’a conduit à l’hôpital, où on lui a prodigué des soins durant trois mois.
Devant le coroner, le Dr Wilfrid Derome a expliqué que la victime avait été atteinte de trois balles de calibre .32 dans la tête. Le reste du corps ne portait aucune autre blessure. Selon la confession du tueur, lue devant le coroner par le détective Therrien, Lévesque se serait rendu chez Éthier dans la soirée du 19 décembre. Les deux hommes ont bu plusieurs verres. Puis, Éthier aurait commencé à soupçonner que Lévesque voulait lui voler son argent. Pour tester son ami, Éthier aurait donc fait semblant d’avoir trop bu et il s’est rendu dans la cuisine. Il a même fait couler l’eau dans les toilettes pour montrer qu’il était occupé. En revenant sur la pointe des pieds, il a surpris Lévesque en train de fouiller dans un tiroir de meuble. Ce dernier s’était déjà emparé de plusieurs billets. Une dispute a éclaté. Lévesque a pris son manteau dans l’intention de retourner chez lui mais la colère d’Éthier l’aveuglait. Ce dernier a donc sorti un revolver. Selon ses aveux, son premier tir n’a pas atteint la cible et Lévesque s’est alors caché dans le placard. Éthier lui a alors tiré dessus à trois reprises. Il a refermé le placard et a retourné l’arme contre lui.
Le procès d’Éthier s’est déroulé à Montréal le 27 mars 1931 devant le juge Charles A. Wilson. L’accusé était défendu par Me Therrien. Le jury, qui s’est retiré à 11h45, l’a déclaré coupable après avoir délibéré durant 45 minutes, un moment au cours duquel le condamné n’a manifesté aucun signe de faiblesse. Lorsque le juge lui a demandé s’il avait quelque chose à déclarer, il s’est contenté de répondre : « je n’ai rien à dire. » Son exécution a été fixée au 19 juin 1931.
Éthier a cependant échappé au destin que la justice lui avait choisi, car le 3 avril 1931 il est mort dans la prison de Bordeaux après d’atroces souffrances qui, selon le gouverneur Napoléon Séguin, étaient reliées à sa blessure par balle. Au cours de sa dernière nuit, il s’est retrouvé dans un état de semi-conscience. Malgré les soins de deux médecins, la douleur a fini par lui causer un arrêt cardiaque.
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