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1933, 21 juillet – Marie-Ange Pelletier, 22 ans

  • 24 déc. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide situationnel commis lors d’un vol – par asphyxie

Montréal, 362 rue Murray – 1 SC

Philias Pelletier, son cousin de 30 ans, pendu.

Le corps de Marie-Ange Pelletier, 22 ans, a été découvert par son mari, Isidore Guérin, 26 ans, le 21 juillet 1933 vers 6h00 alors qu’il revenait de son travail de nuit. Le couple était marié depuis trois mois seulement. Marie-Ange était encore vêtue mais on lui avait enfoncé une serviette dans la gorge. La mort remontait à plusieurs heures. Dans une entrevue qu’il a accordé au journal L’Illustration, le veuf a expliqué que l’assassin avait aussi volé 18$ et la clé de la maison.

L’enquête a permis d’écarter le mari pour se tourner vers Philias Pelletier, un cousin de la victime âgé de 30 ans. Au cours du procès, la confession qu’il avait faite aux policiers a été admise en preuve. Il apparaît dans cette déclaration qu’il était sans travail depuis un certain temps et qu’il avait des problèmes avec sa femme, puisque celle-ci le traitait de paresseux. C’est sa recherche d’emploi qui l’aurait amené à passer devant chez sa cousine, et il a donc décidé de s’arrêter en chemin pour lui rendre visite. En lui montrant certains de ses récents achats, Marie-Ange lui aurait montré l’argent que contenait sa sacoche en lui disant : « Tu n’es pas capable d’en avoir autant. » C’est au moment de partir qu’il s’est senti « troublé ». Toujours selon sa version, « je l’ai poigné par en arrière en lui mettant la main sur la bouche, elle a lâché un petit cri, j’ai pris un torchon de […?] et je lui ai mis sur la bouche je l’ai traîné jusque dans la chambre, je l’ai couché sur le lit et je lui ai enfoncé le torchon dans la bouche, elle n’a pas grouillé, j’ai pris l’argent et je l’ai mis dans ma poche et j’ai pris la clef qui était sur le bureau dans la cuisine et j’ai parti après avoir barré la porte […]. »

En quittant la scène de crime, il a rencontré une femme en descendant l’escalier et, faisant mine de rien, lui a demandé si Marie-Ange était chez elle. Il a ensuite utilisé l’argent de son vol pour effectuer quelques dépenses.

Pelletier a été reconnu coupable de meurtre. Au moment de la tombée de la sentence, Pelletier a crié dans le prétoire : « Il est trop tard pour être compris, mais je suis innocent! Si ma cousine morte pouvait revenir, elle viendrait vous dire que je ne suis pas coupable… »

Il a été pendu le 12 janvier 1934 à la prison de Bordeaux.

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