Homicide domestique par un conjoint suicidaire – Arme à feu (calibre .32)
Montréal, 5835 rue Christophe-Colomb – 1 SC
Eugène Corneau, son conjoint, inapte à subir son procès.
Souffrant d’une blessure au crâne et d’une autre à la bouche, Eugène Corneau a rapidement été transporté à l’hôpital Saint-Luc de Montréal le 23 août 1940. Malgré les apparences, ce n’était cependant pas lui la victime, mais plutôt sa femme. Vers 6h45 du matin, le couple s’était violemment disputé dans leur logement de la rue Christophe-Colomb.
À l’arrivée des premiers policiers, Cécile était déjà morte, tandis que son mari, blessé, était encore penché au-dessus d’elle et en train de l’embrasser et de lui parler. Selon les voisins, le couple habitait dans le quartier depuis le mois de mai seulement. On a dit que Corneau avait pour habitude de se lever très tôt le matin et de préparer le petit déjeuner. Sa femme, Cécile, se levait seulement lorsque tout était prêt. Au milieu de la dispute, l’un des voisins a décidé d’aller voir, mais avant d’atteindre l’appartement, il a entendu une détonation. Lorsqu’il a ouvert la porte, Corneau avait une arme dans la main. Devant cette menace, il a rapidement rebroussé chemin. Quant à la victime, elle était étendue sur le plancher de la salle à manger. Une balle de calibre .32 l’avait atteinte au-dessus de l’oreille gauche.
En novembre 1940, l’avocat de Corneau s’est plaint du fait qu’il rencontrait de la difficulté à obtenir de l’information sur la cause. Par exemple, Corneau lui-même semblait « absent ». Le juge Wilfrid Lazure lui a donc accordé sa requête afin d’imposer à son client un examen mental. Finalement, en février 1941, il a été jugé inapte à subir son procès. Les médecins ont déterminé qu’il souffrait de troubles mentaux depuis la blessure par balle qu’il avait reçu à la tête en essayant de se suicider, juste après le meurtre de sa femme.
La Patrie, 23 août 1940.
L'Illustration Nouvelle, 13 novembre 1940.
La Patrie, 30 août 1940.
L'Illustration Nouvelle, 24 septembre 1940.
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