1951, 13 juillet - Caroline Finley-Windsor, 7 ans

Homicide sexuelle – Battue à mort – Arme blanche – Mise en scène

Verdun, 30, 3e Avenue - 1 SC

Edwin Yule, 23 ans, jugé inapte à subir son procès.

            Dans la soirée du 13 juillet 1951, Caroline Finley Windsor, une fillette de 7 ans, a été retrouvée baignant dans son sang à la demeure de ses grands-parents, sur la 3e Avenue, à Verdun.

            D’après l’enquête du coroner, Dorothy Milmine, 30 ans, tante de la petite Caroline, lui avait conseillé d’aller jouer chez des voisins pendant qu’elle s’absentait faire des courses. Dans la maison, il ne restait plus qu’Edwin Yule, un jeune homme de 23 ans qui passait parfois chez les Milmine pour prendre un repas avec eux. Toutefois, Yule sortait à peine d’un asile pour aliénés. Caroline est effectivement allé chez les voisins, mais elle est revenu peu après pour voir sa grand-mère. Yule l’a alors attirée dans le salon. « Dans le passage, l’individu saisit l’enfant par le cou et l’étouffa dans l’intention de commettre des actions indécentes. Après avoir agi d’une façon révoltante, il décida de tuer l’enfant, se disant que si elle vivait, elle le dénoncerait certainement. »[1] Il l’a d’abord frappé avec son pied avant d’aller chercher deux couteaux de table pour la poignarder au ventre et à la poitrine. La lame du premier couteau s’est brisée et l’autre s’est courbée. Il est donc retourné dans la cuisine pour prendre un couteau à pain. Pour finir, il a planté un couteau à dépecer dans le corps de sa victime et il est sorti de la maison.

            Sur le boulevard Lasalle, les vêtements ensanglanté, Yule répétait à tout le monde qu’il venait de tuer une enfant. C’est d’ailleurs là qu’un policier a procédé à son arrestation. Sans surprise, Yule a été accusé de meurtre. En novembre 1951, au moment où son procès devait commencer, il a été déclaré inapte à faire face à la justice. Il était défendu par Me Raymond Daoust. On a souligné que depuis l’âge de 15 ans il manifestait des signes de maladie mentale sévère, au point où on avait dû l’interner. Il pourrait subir son procès seulement s’il guérissait ou devenait normal, ce qui paraissait peu probable. Il est donc retourné en institution psychiatrique.

[1] La Presse, 30 juillet 1951.