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1952, 21 août - Mike Woodick

Homicide conflictuel – Arme blanche (hache)
Mackayville, 1650 rue Robillard – 1 SC
Paul Ostapiuk, son colocataire de 71 ans, condamné à mort, sentence commuée.
            Dans la nuit du 21 août 1952, le sergent-major Roger Geoffrion de la police municipale de Mackayville effectuait sa ronde habituelle lorsque, au moment de circuler sur la rue Robillard, il a vu une femme courir en demandant de l’aide. Pour la mettre en sécurité, il l’a fait monter dans sa voiture de patrouille mais n’a rien compris à ce qu’elle racontait. Elle s’exprimait dans un très mauvais anglais en plus d’utiliser une langue qu’il ne connaissait pas. C’est seulement lorsqu’elle l’a traîné à l’intérieur de la résidence du 1650 rue Robillard qu’il a compris ce qui venait de se produire. Dans un lit, le cadavre d’un homme était étendu sur le dos, « le crâne ouvert de deux coups de hache. Dans une autre pièce il aperçut un autre vieillard en train de se vêtir. »[1] Geoffrion a procédé immédiatement à l’arrestation de celui-ci avant de le conduire au poste et d’alerter la Sûreté provinciale. Le meurtrier a été identifié comme Paul Ostapiuk, un ukrainien de 71 ans qui habitait avec sa victime, un autre vieillard nommé Mike Woodick. L’enquête a aussitôt été confiée aux détectives Merrill Lawton et Arthur Normandeau.
            Selon l’épouse de la victime, les trois occupants de la maison s’étaient mis au lit à 23h00. Vers 2h00 de la nuit, elle était couchée au côté de son mari lorsqu’elle avait entendu des bruits de pas près d’elle, suivis de gémissements. En ouvrant la lumière, elle avait vu Ostapiuk qui sortait de la chambre, tandis que son mari, la tête ouverte, baignait dans son sang. C’est là qu’elle s’était élancée dans la rue pour demander de l’aide. Le mobile du crime serait relié à une dispute concernant la cordonnerie de Woodick. « D’après la police les deux hommes auraient mis leurs économies ensemble pour construire la maison et la cordonnerie où ils habitaient, devenant ainsi tous les deux propriétaires à parts égales de la maison. Plus tôt, Woodick aurait acheté la part d’Ostapiuk, devenant le seul propriétaire, mais lui permettant toutefois de demeurer chez lui. Plus tard, Ostapiuk aurait désiré reprendre sa part de la maison, et c’est sur ce point qu’une querelle aurait éclaté il y a plusieurs jours pour se terminer de la façon tragique qu’on connaît. »[2]
            On a également raconté que les deux vieillards se disputaient régulièrement. « Ce meurtre est le premier à être commis à Mackayville depuis sa fondation il y a nombre d’années. »[3] Le procès d’Ostapiuk s’est déroulé du 18 au 20 août 1953 au palais de justice de Montréal devant le juge Wilfrid Lazure. Reconnu coupable, son exécution a été fixée au 27 février 1953 avant d’être commuée en emprisonnement à vie au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul. C’est là qu’il s’est éteint le 11 octobre 1958.

[1] La Patrie, 21 août 1952.
[2] La Patrie, 21 août 1952.
[3] Ibid.
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