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1953, ?-5 octobre - Femme non identifiée

  • 30 oct. 2024
  • 2 min de lecture
Homicide à motif indéterminé – Strangulation – Mise en scène
Montréal, rivière des Prairies – au moins 2 SC
Non élucidé.
Le 5 octobre 1953, des employés d’Hydro-Québec travaillant sur un barrage de la rivière des Prairies, à Montréal, ont découvert le corps d’une femme flottant à quelques pieds de la rive. Le cadavre était enveloppé dans une robe de nuit et entièrement ligoté. Un bloc de ciment était encore attaché à son cou et on croit qu’un autre attaché à ses chevilles s’était détaché, ce qui aurait ainsi permis au corps de remonter à la surface. Quant à elle, la tête était enveloppée par des bandelettes de tissu. La décomposition avancée a laissé croire que le meurtre remontait à plusieurs mois. L’autopsie, pratiquée par le Dr Jean-Marie Roussel, a déterminé que la victime, dont on estimait l’âge entre 30 et 35 ans, avait été étranglée. Elle mesurait 5 pieds et 2 pouces et pesait 150 livres.
Les journaux ont continué d’entretenir l’espoir, jusqu’à ce que le coroner ajourne son enquête sine die en 1954. Deux ans plus tard, on a ouvertement soupçonné Lucien Gagnon, un avocat radié du Barreau. Les journaux ont couvert son retour au pays après son arrestation en Floride mais on a reproché sa brève comparution à huis clos devant le coroner, qui avait rouvert son enquête. On soupçonnait Gagnon de connaître l’identité de la victime, mais on s’apprêtait aussi à l’accuser d’un vol de timbres estimé à 12 000$. Bien qu’il n’y ait pas eu de développement par la suite, la piste concernant l’avocat déchu pourrait bien laisser entendre que le milieu criminel ait été impliqué dans le meurtre de la noyée de Rivière-des-Prairies. En effet, Gagnon avait été l’avocat de Gertrude Servant, accusée et condamnée à purger 10 ans de prison pour sa participation dans le meurtre du restaurateur B.-J. McAbbie, le 18 janvier 1953.
Or, Gertrude Servant fréquentait à cette époque les pires criminels du temps. Si la mort de la noyée remontait à 9 mois avant sa découverte, cela nous fait remonter à janvier 1953, c’est-à-dire à l’époque du meurtre de McAbbie. Elle aurait donc pu être éliminée parce qu’elle en savait trop, comme le voulait une rumeur qui circulait dans le milieu interlope des années 1950.
En dépit des efforts de la police, le corps de cette inconnue n’a jamais été identifié. En 2016, une théorie est apparue selon laquelle la victime aurait été Marie-Paule Rochette. En dépit de quelques documents produits sur le web, incluant une balado-diffusion, aucune preuve n’est venue démontrer quoi que ce soit. Toutefois, soulignons que le seul cas d’homicide connu avant celui de cette mystérieuse femme et qui implique le fait de s’être débarrassé d’un corps en lui fixant du poids est celui de Charles Wagoner, découvert en mars, donc quelques mois plus tôt. Dans ce cas-là, le meurtre était vraisemblablement relié au crime organisé. D’ailleurs, on peut lire dans L’Événement-Journal du 27 mars 1959, qui revenait sur plusieurs affaires non résolues en lien avec le crime organisé : « la femme n’était vêtue que d’une robe de nuit. On ne put jamais l’identifier, et son meurtre demeura un mystère, mais dans le monde interlope, les rumeurs veulent que la victime ait fait partie d’un réseau de prostitution et qu’elle ait trop parlé. »


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