1955, 2-3 septembre - Ginette Robert, 3 mois

Filicide par un père – Battue à mort

Longueuil – 1 SC

Alval Robert, son père de 20 ans, 14 ans de prison.

Quand les journaux ont annoncé la nouvelle du meurtre de la petite Ginette, on a aussitôt souligné le comportement étrange du père. Par exemple, on a écrit qu’il avait dépensé toute sa dernière paye à l’entretien de sa moto, qu’il faisait d’ailleurs passer avant sa femme. Alval Robert était marié depuis seulement un an, et le jour où on l’a accusé d’avoir tué sa fille, il s’apprêtait à célébrer son 20e anniversaire le lendemain. Cet ancien soldat aurait donc battue sa fille de 3 mois parce qu’il ne pouvait plus supporter ses pleurs.

Lors de son procès, Robert était défendu par Me Raymond Daoust. On a compris que pendant que la mère s’était absentée quelques minutes, le père était devenu excédé par les pleurs de la fillette et il a perdu patiente au point de la battre. Selon l’autopsie, la fillette est morte d’une hémorragie méningée « provoquée par une compression derrière le cou, et par strangulation. »[1]

En janvier 1956, Robert s’est mérité une sentence de 14 ans de prison pour avoir perdu patience.

[1] Le Devoir, 28 septembre 1955.