1956, 11 juin - Adéa Lévesque, 27 ans

Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Objet contondant (marteau)

Montréal, 3655 rue Bélanger, app. 6 – 1 SC

Jean-Paul Maccabée, son ami de 30 ans, déclaré non coupable pour insanité mentale.

Après avoir tué sa conjointe, le 11 juin 1956, Jean-Paul Maccabée s’est lui-même livré aux policiers. Il avait d’abord essayé de rejoindre le psychiatre qui l’avait soigné à l’Institut Albert Prévost. Ensuite, il a tout avoué aux enquêteurs. Ainsi, il leur a raconté s’être rendu chez sa victime Adéa Lévesque, vers 13h00, au 3655 rue Bélanger, appartement 6. Pour ne pas la réveiller, il a évité de sonner et a plutôt utilisé sa clé pour entrer et constater que son amie dormait. Il s’est désahabillé et c’est en se rendant à la salle de bain, dit-il, qu’il a trébuché sur un marteau. Il dira plus tard ne pas savoir ce qui lui est arrivé à ce moment-là, mais il croit avoir été influencé par le récit du massacre de la famille Drapeau, à Sherbrooke [Voir 1956, 13 février]. Il s’est d’ailleurs adressé aux journalistes en disant « Vous voyez, messieurs les journalistes, toute la responsabilité que vous avez ... ».

Sans aucun motif, a-t-il dit encore, il s’est mis à frapper Adéa à la tête. Il a ensuite jeté un oreiller sur une flaque de sang qui s’accumulait par terre et s’est allongé sur le canapé pour dormir jusqu’à 19h30. À cette heure-là, il s’est habillé, a ouvert la radio, s’est lavé et rasé. Il a aussi affirmé qu’il ne s’était pas suicidé afin de sauver l’honneur d’Adéa. Il est ensuite monté dans un taxi pour se rendre chez un médecin avant de se livrer aux policiers.

En février 1957, Maccabée a été déclaré non coupable parce qu’il souffrait d’insanité mentale au moment du crime.