1956, 13 février - Carmen Boudreau, 38 ans; Claude Drapeau, 7 ans; Pierre Drapeau, 6 ans; Michelle Drapeau, 4 ans; et Sylvie Drapeau, 11 mois

Familicide – Arme blanche – Objet contondant (marteau)

Sherbrooke, 159, 7e Sud – 2 SC

J.-Roméo Drapeau, leur mari et père de 36 ans, acquitté pour aliénation mentale.

Au matin du 13 février 1956, vers 6h00, Roméo Drapeau a tué sa femme et ses quatre enfants. Il aurait utilisé un marteau pour éliminer les enfants mais dans le cas de sa femme il aurait utilisé un couteau. Après avoir commis son massacre, il a quitté les lieux pour voler un taxi et s’enfuir vers Waterloo. C'est d’ailleurs là qu’il a été arrêté. Lorsque les policiers l’ont ramené à Sherbrooke, il chantait.

Dans la maison, la scène de crime a été décrite avec horreur. Les murs étaient couverts de sang et les corps gisaient un peu partout. Un couteau et un marteau, tous deux tachés du sang des victimes, ont été retrouvé sur les lieux.

C'est le chauffeur du taxi volé qui a sonné l’alerte et a permis de découvrir rapidement la scène de crime. Un prêtre de Waterloo a aussi contacté les policiers car il venait de confesser Drapeau dans son presbytère. Le tueur était bien connu dans sa région pour avoir été président de la Société Saint-Jean-Baptiste. On le considérait comme un homme calme et respectueux. Mais depuis quelques jours il paraissait nerveux, au point où il avait démissionné de son poste à la Marquis Tire Shop. Le lendemain, toutefois, il était revenu sur place pour demander à récupérer son poste.

En février 1957, Drapeau a été acquitté pour cause d’aliénation mentale. Durant le procès, on a tout de même appris qu’au moment de sa mort sa femme attendait un autre enfant. Avant de disparaître dans l’anonymat des institutions psychiatriques, il a eu le temps de dire que depuis une semaine environ le diable l’incitait à éliminer les membres de sa famille.