1958, 29 août - Yvon Isidoroff, 72 ans; et Mme Isidoroff, 81 ans

Homicide situationnel envers une victime âgée – Arme à feu (calibre .22) – Par Incendie – Mise en scène

Lac Ste-Marie, près de Hull - 1 SC

Fernand Langlois, 34 ans, perpétuité.

À la fin août 1958, on a retrouvé le corps d’Yvon Isidoroff, 72 ans, au Lac Sainte-Marie, dans la région de Hull. Le vieil homme avait été abattu de deux balles de carabine. Il gisait dans un champ, tandis que sa maison était la proie des flammes. Quant à sa femme de 81 ans, elle est morte dans le brasier.

            Devant le coroner, Fernand Langlois, 34 ans, a expliqué s’être procuré la carabine de calibre .22 en échange avec un radio d’auto. Au départ, il a dit : « Quand je me suis rendu chez les Isidoroff, avec ma carabine, j’avais l’intention de rien faire avec ... ». Mais plus tard dans la journée, puisque le vieux couple travaillait dehors, Langlois a ajouté : « j’ai pensé avoir le temps de pénétrer dans la maison et d’y prendre de l’argent. Je suis monté au second étage de la maison. Quand je suis redescendu au premier étage, j’ai aperçu Mme Isidoroff qui a été toute surprise de me voir... et je l’ai fait descendre dans la cave. » Peu après, M. Isidoroff est entré et Langlois a réussi à se faufiler à l’extérieur, avec le vieil homme à ses trousses. Une lutte s’est engagée entre les deux, puis le coup de feu est parti. Il a ensuite traîné le corps près des branches.

            Au moment d’en avoir fini avec le vieillard, Langlois a affirmé que la maison brûlait déjà, mais plus tard il a finalement admis être l’auteur de l’incendie. « J’ai mis le feu dans la maison pendant que Mme Isidoroff était au premier étage. J’ai renversé de l’huile sur un matelas, au deuxième étage, et j’y ai mis le feu. Mais je ne croyais pas que Mme Isidoroff resterait là, dans la maison. »

Le procès a mis en preuve que l’intention première de Langlois était le vol. En novembre 1958, un jury l’a reconnu coupable d’homicide involontaire, mais le juge l’a condamné à perpétuité, en plus de le qualifier d’homme dangereux et malicieux.