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1960, 25 novembre - 1967, 26 novembre - Roland Tancrède, 28 ans

Homicide argumentatif – Arme à feu (calibre .22) – Mise en scène 
Shannon (Capitale-Nationale) – 1 SC 
Charles-Édouard Jetté, une connaissance de 64 ans, 5 ans de prison. 
Vers la fin de novembre 1967, le squelette d’un homme a été retrouvé à Shannon. Dans un premier temps, on a pu déterminer qu’il s’agissait d’un homme. On a ensuite établi que les deux enfoncements relevés sur le crâne avaient été causés par des projectiles d’arme à feu. Les deux trous situés à la hauteur de la tempe éliminaient toute possibilité de suicide, selon les experts. D’ailleurs, aucune arme à feu n’a été trouvé sur les lieux. Convaincu qu’on faisait face à une affaire de meurtre, il restait à identifier la victime. 
Selon les journaux de 1967, on pensait que l’affaire remontait à environ 3 ans, d’après l’état des ossements, qui ont été retrouvé sous un tas de branches. Ce sont deux jeunes bûcherons qui avaient découvert le squelette, sous un conifère, sur une ferme appartenant à Thomas O’Shea, entre Sainte-Catherine et le camp de Valcartier. 
Selon le Dimanche-Matin, la victime était âgé entre 23 et 25 ans. Il pesait environ 135 livres et mesurait 5 pieds et 7 pouces. Selon les lambeaux de vêtements qui restaient près de lui, on pensait qu’il s’agissait d’un bûcheron ou d’un chasseur.  Les deux balles qui lui avaient été fatales, étaient de calibre .32. 
Finalement, on a réussi à identifier le corps comme étant celui de Roland Tancrède. Dès lors, les enquêteurs ont pu se tourner vers Charles Jetté, un homme dans la soixantaine qu’on a accusé du meurtre qui remontait à 1960. Curieusement, les journaux ne parlaient plus de calibre .32 mais plutôt de .22, un calibre très courant au Québec. 
Le 21 décembre 1967, Jetté a fait une déclaration aux policiers, dans laquelle il s’incriminait en donnant des détails. Jetté, qui était représenté par Me Guy Bertrand, a poussé l’audace en allant jusqu’à dire aux policiers : « je ne sais pas ce que je donnerais pour trouver l’assassin de M. Tancrède. » 
La carabine de calibre .22 ayant servi à commettre le crime appartenait à la victime. Lorsqu’on a pu l’identifier, les archives de la police ont démontré que Tancrède avait été porté disparu le 25 novembre 1960. Il était un vétéran de la Guerre de Corée et travaillait comme manœuvre à la citadelle de Québec. Au moment de sa disparition, il habitait au 251 rue Bernatchez, à Ville Vanier. Il était célibataire. La dernière journée où on l’a vu vivant, il se rendait chasser. Quelques jours plus tard, il avait prévu se rendre dans la région de la Baie d’Hudson pour trapper. En quittant, il avait dit à son frère René qu’il se rendait chasser en compagnie d’un autre homme qui avait insisté pour qu’ils soient seulement deux. Or, l’identité du compagnon de Tancrède était demeurée un mystère durant 7 ans. 
En juin 1968, après un procès de trois jours, Charles Jetté a été reconnu coupable d’homicide involontaire. D’après son propre témoignage, Tancrède l’aurait menacé et aurait même tiré deux fois dans sa direction. Évidemment, le jeune vétéran n’était plus là pour mettre en perspective l’histoire de son tueur. 
En juillet 1968, Charles-Édouard Jetté, un ancien militaire de 64 ans, a été condamné à 5 ans de prison.   


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