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1961, 22 février - Vincent Lemonde, 48 ans

Meurtre par compétition criminelle – Arme à feu
Montréal, près des rues McNichol et Dorchester – 2 SC?
Non élucidé.
            C’est dans une ruelle près des rues McNichol et Dorchester, à Montréal, que le corps de Vincent Lemonde, 48 ans, a été retrouvé au cours de la soirée du 22 février 1961. Un appel anonyme a alerté les policiers que des coups de feu venaient d’être tirés à l’endroit précis où on a trouvé le cadavre. Selon Le Devoir, les enquêteurs ont immédiatement orienté leurs recherches vers un blind pig situé juste au côté. Une dizaine de jours plus tôt, un policier avait été battu à l’intérieur de cet établissement.
            Rapidement, la police a laissé entendre que la pègre était impliquée dans l’affaire. « La police a déclaré que le fait que les chaussures de la victime ne portent aucune trace de boue indique que Lemonde a été abattu ailleurs et que son corps avait été transporté dans la ruelle. La victime portait une montre-bracelet de prix et avait $8 dans ses poches, plus des cartes d’identité. L’homme a été atteint d’une balle à la poitrine qui lui a traversé le cœur et est ressortie par le dos; la police a expliqué que, d’après l’angle des blessures, Lemonde se trouvait à genoux lorsqu’on a fait feu sur lui. »[1]
            De son côté, Montréal-Matin a souligné qu’il y aurait eu un témoin oculaire du meurtre. En fait, il s’agissait de l’homme qui avait appelé pour signaler le crime. Voici la conversation qu’il aurait eu avec l’opérateur de la centrale de police, toujours selon le même journal :
-        Allô!?
-        Opérateur 33.
-        Allô, écoutez. Je viens de voir un homme qui s’est fait tirer.
-        Où?
-        Essex et Dorchester, dans une ruelle.
-        Où? Derrière quel numéro?
-        Je ne sais pas. Dans une ruelle.
-        Où?
-        Sur Essex, au sud de Dorchester.
-        C’est bien. Nous enverrons une automobile.[2]
Soulignons au passage que Le Petit Journal a décrit Lemonde comme un « distributeur de cartes de loterie », en plus de tenter un lien avec l’affaire Keith Pearsons.
En novembre 1966, Montréal-Matin annonçait que les policiers étaient sur le point de résoudre certains meurtres non résolus, dont celui de Vincent Lemonde. Force est d’admettre qu’ils ont parlé trop vite puisque ce meurtre n’a jamais été élucidé.

[1] Le Devoir, 23 février 1961.
[2] Montréal-Matin, 24 février 1961. La conversation s’est déroulée en anglais.

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