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1961, 22 octobre - Édouard Leblanc, 48 ans

  • 6 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 juil.

Profit personnel – Objet contondant (bouteille de bière et bâton)

Montréal-Est, Club Flamingo – 1 SC

Réal Desjardins, condamné à mort, sentence commuée.

            Édouard Leblanc, 48 ans, comptait déjà 25 années de loyaux services pour la compagnie McCool-Texaco. Au soir du 22 octobre 1961, son corps ensanglanté était retrouvé sur un terrain de stationnement situé au côté du club Flamingo, dans Montréal-Est. L’enquête, conduite par l’inspecteur Richard Masson, a abouti, deux mois plus tard, à l’arrestation de Réal Desjardins, un jeune homme d’environ 20 ans. On le décrivait malgré tout comme un dur à cuire.  Le jeune homme, qui habitait au 3521 de la 7e Avenue à Pointe-aux-Trembles, a fait une déclaration complète aux policiers. D’après Allô Police, il a admis dans sa confession avoir bu « quatre petites bouteilles de bière avec cinq de mes amis au Flamingo. Puis, je me suis rendu dans le parking du club. Je suis monté dans une auto pour y fouiller. Quelqu’un m’a demandé ce que je faisais là. J’ai laissé croire que j’étais ivre. L’homme m’a dit de sortir de son auto. J’ai parti. J’ai fouillé trois ou quatre autres autos. J’ai trouvé dans une des autos une caisse de bière, un coupe-vent. J’ai été porter ça dans ma « cache » de l’autre côté de la rue (Notre-Dame) près de la rivière (fleuve St-Laurent). »

            En revenant, il a affirmé être tombé sur Leblanc, qui lui a proposé d’aller prendre un coup avec lui, ce que Desjardins aurait accepté. Pendant que Leblanc se faisait refuser l’entrée du Flamingo par le portier, toujours selon la version de l’accusé, Desjardins dit être allé chercher deux bouteilles de bière dans sa cache. Lorsque Leblanc lui tournait le dos, il l’a frappé à la tête, d’abord avec une bouteille de bière puis avec un bâton. Il lui a ensuite volé les 2.90$ qui se trouvaient dans ses poches, ainsi qu’une montre sur laquelle était inscrit : 25 ans de service à la McColl-Frontenac, hommage à M. Édouard Leblanc. »

Au cours de l’interrogatoire, Desjardins a éclaté en sanglots tout en avouant « c’est moi qui l’a tué. » En fait, le jeune homme était tellement hystérique que son enquête préliminaire s’est déroulée en cellules.[1]

            Le procès de Desjardins s’est tenu du 19 au 21 septembre 1962 à Montréal devant le juge Maurice Cousineau. Le Dr Jean-Paul Valcourt a témoigné à l’effet que la victime aurait subi deux fractures du crâne. D’autres témoins sont venus déclarer que Leblanc invitait toutes les femmes à danser au Flamingo, au point d’en devenir irritable. Ce comportement lui aurait mérité l’expulsion du bar en pleine nuit.

            À la tombée du verdict, Desjardins a perdu son cynisme et s’est effondré en sanglots. Le juge a fixé son exécution au 30 novembre 1962. Sa sentence a cependant été commuée en emprisonnement à vie au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.

[1] La Presse, 30 décembre 1961.

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