Homicide conflictuel – Battu à mort
Sainte-Praxède (Chaudière-Appalaches) – 1 SC
Gaston Grenier, 30 ans, accusation d’assaut renvoyée.
La dispute qui opposait Paul-Émile Poulin et Gaston Grenier remontait au 12 mai 1962. Poulin accusait son adversaire de l’avoir dénoncé aux officiers gouvernementaux pour une affaire de terre de colonisation. Le 12 mai, Poulin s’est donc rendu chez Grenier en compagnie d’un certain Gérard Laflamme. Selon le témoignage de Grenier, Poulin lui aurait alors dit : « Mes frères s’en viennent et on va te trimer la bet. » Grenier s’est alors dit qu’il était préférable pour lui de, justement, ne pas attendre plus longtemps avant que ses ennemis soient plus nombreux. Sans tarder, il a donné un coup de poing à Poulin avant de le saisir par la cravate et lui donner d’autres coups. Poulin est tombé de la voiture à bord de laquelle il se trouvait et s’est fracturé des côtes, ainsi que la colonne cervicale. On l’a transporté à l’hôpital. C’est là, le 26 août 1962, qu’il a finalement succombé à un infarctus.
Lors de son enquête, le coroner a exonéré Grenier et l’a même remis en liberté alors que la Couronne réfléchissait à l’idée de l’accuser de négligence criminelle. La décision du coroner a créé de vives réactions, au point où il a fallu l’intervention des policiers pour calmer l’audience. On a aussi blâmé le manque d’expérience de Gérard Duplessis – il en était à sa première enquête de coroner – mais Grenier est reparti chez lui avec un verdict de mort accidentelle. Toutefois, les tribunaux ont déposé contre lui une accusation d’assaut grave.
Finalement, le 18 octobre 1962, un juge a renvoyé l’accusation d’assaut. Grenier a donc retrouvé son entière liberté.
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