Meurtre en lien avec la drogue – Objet contondant – Arme blanche – Torture
Montréal, 135 rue Fleury – 1 SC
Non élucidé.
Jean-Paul Tremblay, 48 ans, habitait au 135 rue Fleury, à Montréal. Le 13 février 1962, son corps a été retrouvé dans son logement. Il avait visiblement été torturé avant d’être assassiné. Les journaux de l’époque ont tout de suite fait un lien avec le milieu de la drogue puisque Tremblay était reconnu pour être un trafiquant exerçant le contrôle sur un réseau qui s’étendait sur tout l’est du pays, mais aussi aux États-Unis et de l’autre côté de l’Atlantique.
Par ailleurs, on a fait certains liens avec le meurtre de Claude Gélinas, survenu le 21 octobre 1961. En effet, tout comme Gélinas, Tremblay avait été poignardé superficiellement à une trentaine de reprises avant d’être achevé par deux coups portés à la tête à l’aide d’un objet contondant. La GRC a été mêlée au dossier. Selon le livre La Filière canadienne, la GRC enquêtait déjà sur lui au moment de sa mort, ce qui a permis de dire que Tremblay faisait affaires avec Lucien Rivard. « Au début de 1959, il a été interrogé à propos de l’assassinat de l’ancien amant de sa compagne, Della Burns, alias Della Stonehouse, fichée elle aussi comme distributrice de stupéfiants. La victime, Lorne Gibson, un narcomane, venait de sortir de prison; il s’en était pris à la jeune femme qu’il accusait de l’avoir dénoncé à la police. Pour venger Della Burns, Tremblay et un complice avaient attiré Gibson dans une ruelle et l’avaient abattu de trois balles de revolver dans le dos. »[1]
En août 1963, le nom de Tremblay a été cité lors d’un procès pour trafique de drogue à Paris, en France. On parlait de lui comme d’un grand trafiquant. Son meurtre n’a jamais été résolu.
Selon les recherches du DHQ, il s’agirait du plus ancien crime de la catégorie des meurtres en lien avec la drogue.
[1] La Filière canadienne, Jean-Pierre Charbonneau, (2002). Cet homicide n’est pas répertorié dans le DHQ puisqu’il a été commis sur le territoire de l’Ontario.
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