Homicide conflictuel – Arme à feu
Québec, 1225 chemin de la Canardière – 1 SC
Ronald Pilon, 33 ans, condamné à mort, sentence commuée, 6 ans de prison.
Ronald « Ronnie » Pilon avait épousé Nicole Roy en 1954, à Rouyn. Leur lune de miel avait cependant été de courte durée puisque les disputes et les séparations se sont rapidement multipliées. Vers la fin de l’été 1963, Nicole a quitté Rouyn en compagnie de sa jeune sœur de 21 ans. Il a fallu plusieurs semaines à Ronnie, alors âgé de 33 ans, pour la retrouver.
Vers la mi-octobre, il a appris qu’elle se trouvait à Québec. Le 22 octobre, il débarquait dans la vieille capitale pour y louer une chambre à l’hôtel Saint-Roch. Il y a déposé ses bagages avant de sortir pour arpenter les rues. Quelques heures plus tard, il se trouvait dans un restaurant avec Nicole et un dénommé Roger Barbeau, qui s’est avéré être l’amant de celle-ci.
Après quelques consommations, le trio s’est dirigé vers le logement de Barbeau, au 1225 chemin de la Canardière. C’est là qu’une violente dispute a éclaté vers 5h00, à l’aube du 23 octobre, au moment où Nicole refusait de suivre son mari. Deux coups de feu ont été entendus. Atteint dans le dos, Barbeau s’est retrouvé au sol. La jeune sœur de Nicole s’est précipitée chez une voisine, Mme Jean-Roch Gobeil, pour appeler un médecin. À l’arrivée de la police, Pilon avait disparu. Étonnement, sa femme a d’abord pris sa défense en expliquant aux policiers que c’était elle qui avait tiré sur Barbeau. Un interrogatoire plus poussé a permis de lui faire cracher le morceau.
Dans la chambre que Pilon avait louée, à l’hôtel Saint-Roch, les policiers ont trouvé un deuxième revolver de calibre .32. Pendant ce temps, Barbeau succombait à ses blessures à l’hôpital. Le 24 octobre, c’est en compagnie de son avocat, Me Maurice-S. Hébert, que Pilon acceptait de se rendre aux autorités. On a alors appris qu’il avait acheté l’arme du crime à un mystérieux personnage qui, à l’époque de l’arrestation, était introuvable. Le procès de Pilon s’est étalé du 11 au 15 mai 1964 à Québec devant le juge Gérard Lacroix. Reconnu coupable, son exécution a été fixée au 21 août 1964. Il finira par plaider coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire, ce qui lui méritera une sentence de 6 ans de pénitencier.
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