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1963, 26 octobre – Yvon Tousignant, 49 ans



Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu (calibre .38)

Verdun, Banque de Montréal, 4850 rue Wellington - 1 SC

John Allan Thompson, 25 ans, et Robert Howley, 21 ans, jugés inaptes à subir leur procès; Robert Moran, condamné à vie.

Yvon Tousignant, un homme d’affaires de 49 ans, a été tué alors qu’il s’apprêtait à déposer ses recettes de la journée dans le dépôt de nuit d’une banque, à Verdun. Il était environ 18h35.  On l’a tiré à bout portant. Son agresseur a été décrit comme un voyou d’une vingtaine d’années, qui s’est enfui avec un complice à bord d’une Chevrolet 1961 de couleur blanche. Tousignant était propriétaire de l’épicerie Tousignant et Frères, au 4835 rue Wellington, à Verdun. Le fait de déposer l’argent dans le dépôt de nuit faisait partie de sa routine. L’enquête a démontré que Tousignant a refusé de leur donner son sac et qu’il aurait même voulu bousculer l’un des voleurs. Deux balles l’ont alors atteint en pleine poitrine. Tousignant est décédé à l’hôpital vers 22h30, le même soir.

Deux jeunes ont été arrêtés et qui, depuis le crime, avaient tenté de se suicider à quelques reprises. L’un d’eux était John Thompson, 25 ans, qui a expliqué devant le coroner comment il avait tiré deux coups de calibre .38 sur Tousignant pour lui prendre ensuite son sac qui contenait environ 2 000$. Son complice était Robert Howley, 21 ans. Ce dernier, menottes aux poings, a aussi impliqué un troisième complice : Robert Moran, qui se trouvait déjà au pénitencier.

En juin 1964, Thompson et Howley ont été jugé inaptes à subir leur procès. En décembre 1965, deux jeunes femmes de 22 ans, Rose Anne Johnson, de Toronto, et Myrtle Terry Feehan, de Dorval, ont plaidé coupable pour « complicité subséquente à un meurtre. » Le juge François Caron les a alors condamné à la durée qu’elles avaient déjà passé derrière les barreaux, c’est-à-dire à peu près 2 ans. De plus, il les a obligé à verser la somme de 950$ pour garder la paix durant 2 ans.

En février 1966, Robert Moran a été condamné à la prison à vie. Moran a d’ailleurs dit au juge : « Votre Honneur, vous venez de me donner le choc de ma vie en m’imposant cette peine. Rien dans la preuve ne vous permettait de m’envoyer ainsi mourir en prison. Vous venez de condamné [sic] un innocent! »

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