Homicide conflictuel – Arme à feu (calibre .22)
Montréal, Saint-Henri, 4877 rue Sainte-Émilie –
Fernand Riel (ou Rielle), 32 ans, 3 ans de prison.
Le 28 juin 1963, dans le quartier Saint-Henri, à Montréal, un conflit entre deux voisins a mal tourné. La journée était chaude. Fernand Riel, 32 ans, rentra chez lui, au 4877 rue Sainte-Émilie, dans le quartier Saint-Henri, après avoir remarqué que son rival, Fernand Fréchette, 23 ans, était assis sur un bloc de ciment, au centre d’un terrain vacant, de l’autre côté de la rue. Riel dira plus tard que le jeune homme était en train de l’insulter, ce qui l’a convaincu d’aller chercher une arme à feu pour mettre fin à la bagarre. Quand on lui a demandé pourquoi il avait tué Fernand Fréchette, 23 ans, il a expliqué que celui-ci avait retourné tout le quartier contre lui et sa femme. Fréchette a succombé à sa blessures une douzaine d’heures après l’agression.
Accusé de meurtre simple, Riel a subi son procès en octobre 1963. Selon les témoignages entendus, les familles Fréchette et Riel se détestaient depuis longtemps dans le quartier. On se lançait occasionnellement des injures. En témoignant pour sa défense, Riel a expliqué avoir tiré un coup de carabine sur Fréchette pour lui faire peur. Plutôt que d’avoir peur, Fréchette s’est levé et a marché vers son agresseur. C’est la troisième balle qui l’a atteinte dans la région du cœur. Finalement, le jury a reconnu coupable Riel d’homicide involontaire. Il a écopé d’une peine de 3 ans de prison. Au moment où la sentence a été prononcée, la femme de Riel s’est effondrée, au point où il a fallu lui prodiguer les premiers soins. Par ailleurs, la sentence a tenu compte d’une pétition signée par 200 personnes du quartier Saint-Henri et qui se disaient en faveur de la cause de Riel.[1]
[1] Le Devoir, 16 octobre 1963; La Presse, 1er novembre 1963.
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