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1965, 13 juin – Philippe Dostie, 50 ans



Homicide à motif indéterminé – Arme à feu (calibre .16 ou .12)[1]

East Angus, 150 rue Saint-Jacques – 1 SC

Rodrigue Moisan, 42 ans, acquitté pour aliénation mentale.

Le 13 juin 1965, Donald Blais, 26 ans, et Philippe Dostie, 50 ans, marchaient dans la rue Saint-Jacques, à East Angus quand il se sont approchés de la maison portant le numéro civique 150. Les deux hommes étaient des Bérets Blancs et effectuaient du porte-à-porte en ce dimanche après-midi afin de vendre des abonnements pour leur journal Vers Demain. Comme il l’expliquera plus tard devant le coroner, Donald a frappé à la porte et en guise de réponse une décharge de calibre .16 a été tiré à travers la porte. « J’ai cru qu’il s’agissait d’une explosion », dira-t-il.

Dans la seconde qui a suivi, il a vu son compagnon qui se tenait le ventre avant de tituber jusqu’au bas de l’escalier. Donald s’est rendu compte qu’il avait été atteint de quelques éclats de verre. Dostie était le père de six enfants.

C’est en 1974 qu’un journaliste a publié un portait complet de l’assassin. Selon ses informations, il a dépeint Moisan comme un jeune homme qui parlait peu et que pour éducation il n’avait qu’une sixième année. Après la mort de son père et l’amputation de sa mère en raison de son diabète, Moisan est devenu irascible. Il se renfermait de plus en plus sur lui-même. Le 1er novembre 1964, il avait tiré un coup de feu à partir de chez lui sur deux marcheuses. Heureusement, aucune d’elles n’a été touché. En janvier 1965, il a défoncé une vitrine de magasin à coups de barre de fer. Pour l’aider, un policier l’a invité à venir habiter chez lui. Toutefois, quand sa mère est morte le 30 mai 1965, Moisan a choisi de revenu chez lui, tout seul. Il recevait alors une prestation sociale de 65$ par mois. Apparemment, personne ne savait qu’il avait encore un fusil de calibre .12 à la maison.[2]

            En janvier 1966, on a jugé que Moisan était incapable de subir son procès. Il a donc été acquitté pour aliénation mentale.


 

[1] Au moment des faits, un journal a mentionné qu’il s’agissait d’un calibre .16, alors que plus tard on a affirmé que c’était plutôt un calibre .12.

[2] Le Petit Journal, 28 juillet 1974.

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