1965, 14 juillet – Maurice Labbé, 40 ans
- 16 nov. 2024
- 2 min de lecture
Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu (calibre .22)
Montréal, 224 est, rue Marie-Anne – 1 SC
Cécile Sigouin, sa conjointe de 33 ans,
Le 14 juillet 1965, vers 15h15, c’est dans la maison du 224 est rue Marie-Anne, à Montréal, qu’un drame a éclaté. Après une violente dispute conjugale, Cécile Sigouin, 33 ans, a pris une carabine de calibre .22 pour ouvrir le feu sur son mari. Elle l’a atteint en pleine poitrine. Vers 15h30, Eugène Gratton, un voisin, a vu Cécile qui errait dans la rue avec la carabine dans ses mains. Ce dernier l’a alors invité à entrer chez lui et c’est peu de temps après qu’il a appelé la police.
Lorsqu’elle a été mise en accusation pour meurtre, devant le juge Paul Hurteau, Cécile a demandé la permission d’assister aux funérailles de son mari. « Le juge a répondu qu’il s’agissait d’une question administrative qui n’était pas de son ressort. »[1]
Cécile, mère de deux enfants de 11 et 13 ans, a été tenue responsable de la mort de son mari devant le coroner. Pendant son procès, qui s’est déroulé en janvier 1966, il est apparu que Maurice Labbé éprouvait de gros problèmes avec l’alcool et qu’il maltraitait régulièrement sa femme. Parfois, il refusait même de subvenir aux besoins des enfants. Cécile a même confié à un policier qu’il lui avait fait des menaces de mort en brandissant sa carabine. Le juge Caron a proposé aux jurés un verdict d’homicide involontaire, et ils ont accepté. Après cela, il a imposé à Cécile un séjour en prison d’une durée de six mois qui débutait avec son arrestation. Puisque ces six mois étaient déjà écoulés, elle a donc pu retourner chez elle immédiatement et retrouver ses enfants.
[1] La Presse, 18 août 1965.
Commentaires