Meurtre par vengeance / Meurtre par contrat – Arme à feu – Mise en scène
Saint-Charles-de-Mandeville – 1 SC
Jean-Claude « Coco » Roy; et Yvon Roy, perpétuité pour homicide involontaire.
En septembre 1965, Lysanne Lauzière a été portée disparue par son père, Maurice Lemire. Le 1er août 1966, son corps a été retrouvé enterré dans un boisé de Saint-Charles-de-Mandeville, près de Saint-Gabriel-de-Brandon. L’autopsie a démontré la présence d’une balle de calibre .38 dans le crâne de la jeune femme, un autre trou de balle dans l’omoplate gauche, et aussi plusieurs fractures à la tête et au visage. Lors de l’enquête du coroner, le détective Fernand Laroche de la Sûreté municipale s’est rendu sur les lieux où le corps avait été enterré grâce aux indications fournies par Jean-Claude « Coco » Roy, 26 ans.
Selon ce qu’il a dit devant le coroner, le témoin André Bonami, 34 ans, a vu Lysanne vivante pour la dernière fois dans la nuit du 19 au 20 juillet 1965. Il a tout de suite ajouté : « « Je l’ai vue vivante, et je l’ai vue mourir dans un petit chemin de St-Charles. » Soulignant alors qu’il vivait avec elle depuis quelques mois, à cette époque, Bonami a relaté à la Cour que le soir du 19 juillet, lui, Lysanne Lauzière, les deux frères Roy, et un bartender du nom de Robert Miron, prenaient un verre à l’hôtel Châtelain, à St-Gabriel-de-Brandon. »[1] Puis « Coco » Roy leur a demandé s’ils voulaient aller passer la nuit dans un camp. Tout le monde est monté dans la Cadillac de Coco et ils ont pris la route.
Plus loin, Coco s’est arrêté et a descendu du véhicule avec son frère tout en amenant Lysanne avec eux. L’instant d’après, Bonami a dit avoir entendu un coup de feu, suivi de cinq autres. Quand le coroner a demandé à Bonami pourquoi Lysanne a été tué, il a répondu qu’un mois auparavant Coco Roy lui avait dit que « cette vache-là en avait assez fait et que Roland Chrétien (tué le 27 janvier 1965 était mort) à cause d’elle. »
En janvier 1968, les frères Roy ont plaidé coupable pour homicide involontaire. On les a condamnés à perpétuité.
[1] Montréal-Matin, 18 août 1966.
Comments