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1967, 16 septembre – Nouveau-né

Néonaticide – Arme blanche

Asbestos – 2 SC

Carmelle Bérard, sa mère de 30 ans, sursis de sentence et obligation de garder la paix durant un an.

Le 16 septembre 1967, c’est sur la pelouse de la résidence de Patrice Charrette, à Asbestos, qu’on a retrouvé le corps d’un bébé naissant. L’enquête a permis de retracer la mère, Carmel (ou Carmelle) Bérard. Lors de l’enquête du coroner, celle-ci était accompagnée de son père et de son frère. Les audiences se sont tenues à huis clos. « Selon le résultat de l’autopsie, il serait évident que la jambe droite du bébé n’aurait pas été le fait d’une malformation naturelle, ni d’une attaque de la part d’un animal. La jambe aurait plutôt été sectionnée par un objet tranchant. »[1]

Après son passage devant le coroner, elle a été conduite à la prison de Sherbrooke. Selon l’enquête policière, elle s’était débarrassée du bébé aussitôt après l’accouchement en le dissimulant dans un sac pendant environ 48 heures avant d’aller le déposer sur la pelouse de son voisin d’en face. Quelques semaines plus tôt, la femme, qui en était à son quatrième accouchement, avait abandonné son emploi dans un hôpital de l’est de Montréal pour retourner chez ses parents, à Asbestos. Elle avait donné naissance au bébé vers 23h00 alors qu’elle était seule dans sa chambre.

En novembre 1967, Carmelle Bérard a plaidé coupable à l’accusation d’infanticide et s’est méritée une sentence avec sursis, mais elle a aussi dû payer 200$ pour garder la paix pendant un an. « Mlle Bérard n’a pu contenir ses larmes hier et a dû s’asseoir pendant les plaidoiries. »[2] On a aussi précisé qu’elle avait subi quatre dépressions nerveuses au cours de sa jeune vie.


 

[1] La Voix de l’Est, 28 septembre 1967.

[2] La Tribune, 1er décembre 1967.

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