1967, 1er octobre – Huguette Ouellette (alias Angèle Ouellette), 32 ans
- 23 nov. 2024
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Homicide domestique par un conjoint suicidaire – Arme à feu (calibre .30-30)
Montréal, 3531 rue Aylwin, appartement 5 – 2 SC
Serge Carrier, son conjoint de 25 ans, s’est suicidé après son crime.
Le 1er octobre 1967, c’est à son appartement du 3531 rue Aylwin, à Montréal, que Huguette Ouellette, 32 ans, a été retrouvée. Elle baignant dans son sang. Selon certaines sources, un couteau était resté planté dans sa gorge (entre ses épaules) et son corps était presque entièrement dénudé.
Peu de temps après, dans le rang Fortin, on a découvert le cadavre de Serge Carrier, 25 ans. Il gisait à une vingtaine de pieds de son véhicule et il avait reçu trois balles dans la peau. Une carabine de calibre .30-30 se trouvait près de lui. Rapidement, on a compris qu’il était le petit ami d’Huguette. On a d’abord envisagé le double meurtre, mais on s’est finalement dirigé vers la seule piste envisageable, celle du meurtre suivi d’un suicide. En effet, en dépit des trois balles, l’autopsie a déterminé que Carrier s’était suicidé.
Selon l’enquête du coroner, Serge Carrier avait d’abord poignardé Huguette avant de l’étrangler, après une dispute survenue au soir du 30 septembre. Selon l’autopsie, elle avait subi plusieurs blessures au couteau, dont l’une qui a perforé un poumon. Quelques coups de couteau lui avaient été infligés après sa mort. On a aussi précisé qu’elle était une ancienne danseuse à gogo qui mesurait 5 pieds et 4 pouces et pesait environ 115 livres.
Les policiers ont aussi témoigné à l’effet qu’il y avait des traces d’effraction à leur arrivée et que la victime était couchée en travers de son lit. « Le cadavre de la victime était recouvert de sang et un couteau de cuisine sortait de sa bouche. Le couteau lui transperçait la gorge et la lame était complètement enfoncée à l’intérieur. Près de la victime, un manche de couteau et la douille servant à maintenir la lame avec le manche, gisaient. La lame du couteau avait été retrouvée dans le lavabo de la cuisine mais il a été impossible de retrouver des empreintes sur ce manche. »[1]
Selon un témoin, qui était allé boire une bière avec Carrier juste avant le drame, celui-ci lui était apparu joyeux, normal. Mais Carrier insistait depuis un certain temps pour que Huguette quitte son métier de danseuse et se tourne vers un autre emploi. Selon une témoin, il avait déjà tenté de la noyer dans une baignoire, sans compter qu’elle portait régulièrement des marques de violence sur son corps. Selon le coroner, si Carrier était toujours vivant, il serait tenu criminellement responsable de la mort d’Huguette Ouellette.
[1] La Voix de l’Est, 1er novembre 1967.
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