1967, 23 avril – Thérèse Daigle, 27 ans

Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Strangulation

Longueuil, rue Thurber – 1 SC

Claude Piché, son conjoint de 28 ans, 1 an de prison.

Le 23 avril 1967, Claude Piché, 28 ans, s’est présenté dans un poste de police de Longueuil pour leur dire qu’il venait de tuer sa femme. Il affirmait l’avoir étranglé pendant un violent excès de colère parce qu’elle l’insultait et qu’elle voulait le quitter. Pourtant, le couple venait juste de se retrouver après une longue séparation. À l’arrivée des premiers policiers sur la scène de crime, le corps était vêtu d’une robe de chambre, étendue sur un lit pliant, dans la cuisine.

L’accusation initiale de meurtre portée contre Piché a été réduite à homicide involontaire. Lors de son procès, il a expliqué avoir seulement voulu faire peur à sa femme. En effet, il a été mis en preuve qu’il avait même pratiqué la respiration artificielle pour tenter de lui sauver la vie, mais en vain. Son procès, qui n’a duré que quelques heures, a été qualifié de « l’un des plus courts procès pour homicide dans les annales criminelles de Montréal » par le journal Montréal-Matin.

Cependant, le procès a révélé qu’après leur séparation Thérèse lui avait annoncé qu’elle s’était laissé courtiser par un jeune homme et qu’elle n’aurait donc jamais dû reprendre la vie avec lui. Selon la sœur de la victime, Piché aurait menacé à plusieurs reprises de tuer sa femme. Lorsque le verdict de culpabilité est tombé, Piché s’est évanoui. Me Claude Boisvert, son avocat, a ensuite fait valoir que son client avait toutes les chances de se réhabiliter et qu’il s’était lui-même rendu aux autorités. Le juge l’a donc condamné à un an de prison.