Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu (calibre .22)
Ville des Saules, 1675 rue Laurin – 1 SC
Mme Donatien Bergeron, acquittée pour délire mystique.
En mars 1967, une enquête de coroner a exonéré Mme Donatien Bergeron qui, avec une arme à feu, avait causé la mort de son mari. Le jury du coroner a rendu un verdict de mort accidentelle. Toutefois, la justice a pris la décision de déposer contre elle une accusation de meurtre non qualifié. Pendant ce temps, l’accusée était gardée sous observation à l’hôpital psychiatrique Saint-Michel-Archange. Elle s’y trouvait depuis le 30 mars.
Selon l’enquête policière, le projectile de calibre .22 qui avait causé la mort de M. Bergeron a été retrouvé sur son établi à outils. D’après l’autopsie, il avait été atteint dans le dos, au-dessus de l’omoplate, avant de ressortir à la base du cou. Sa femme, mère de 8 enfants âgés entre quatre mois et 10 ans, était en « dépression nerveuse » et consommait beaucoup d’alcool. Le jour du drame, elle est descendue à la cave pour y retrouver son mari. Après l’avoir tué, elle est revenue du sous-sol pour dire simplement à ses enfants que leur père était en train de mourir. Les deux aînés de la famille sont descendus pour trouver leur père, qui agonisait. Pendant ce temps, la tueuse a appelé un chauffeur de taxi qu’elle connaissait pour lui demander d’aller chercher un prêtre et un médecin.
En décembre 1967, son procès n’a duré que 50 minutes. Elle a été acquittée pour cause de délire mystique qui influençait ses actes. Entre autres, elle avait dit avoir tué son conjoint pour chasser le démon qui se trouvait en lui.
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