1967, 27 octobre – Ange-Albert Fournier

Compétition criminelle – Arme blanche (couteau) – Objet contondant (bouteille)

Laval, plage Roger-Chartrand de la rivière des Prairies – 1 SC

Serge Cofsky, 34 ans, Jean-Guy Chantal, 29 ans, et François Leblond, 20 ans, reconnus coupables.

Ange-Albert Fournier, un portier d’hôtel, a été assassiné à coups de tessons de bouteille sur la plage de la rivière des Prairies, à Laval, le 27 octobre 1967. Rapidement, la police a procédé aux arrestations de Serge Cofsky, 34 ans, Jean-Guy Chantal, 29 ans, et François Leblond, 20 ans, tous membres d’un gang.

Le 6 mai 1968, Serge Cofsky a réussi à s’évader du palais de justice de Montréal. Il sera cependant repris en juillet. On le considérait alors comme le no 2 des hommes les plus recherchées au Québec. Il se trouvait dans l’appartement no 2 du 10 546 rue Armand-Lavergne, à Montréal-Nord, lorsque les policiers lui ont mis la main dessus.

Le procès de Cofsky et de ses deux complices devait avoir lieu en octobre 1968, mais celui-ci a été remis de quelques semaines car un article publié dans le Montréal-Matin risquait de porter préjudice aux accusés. Lors du procès des trois voyous, qui a finalement eu lieu en novembre 1968, le médecin légiste a expliqué que Fournier avait succombé à une fracture du crâne, infligée par des coups de bouteille. Mais Fournier a aussi été poignardé au cou et à la gorge. Cofsky était défendu par Me Claude Archambault.

Le quatrième jour du procès, on a fait comparaître deux témoins dont les noms n’ont pas été transmis publiquement, à la demande de la Cour. Selon ces deux témoins, Cofsky et Chantal se seraient présentés chez eux dans la nuit du 26 au 27 octobre 1967 en disant qu’ils devaient quitter pour aller faire « un job ». Dehors, Fournier se trouvait au volant de sa voiture en compagnie de Leblond. Une heure plus tard, les trois hommes revenaient, mais sans Fournier. Ils ont alors expliqué qu’ils venaient de tuer un traître. Cofsky a même ajouté que son couteau ne voulait pas pénétrer dans la victime, précisant que « c’est dur de tueur un chum ».

Les trois accusés ont été reconnus coupables du meurtre de Fournier.