1967, 3 juin – Pierrette Riverain, 31 ans; Normand Sauvé, 46 ans; et Marie-Louise DeGranpré, 74 ans
- 22 nov. 2024
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Homicide par négligence criminelle – Empoisonnement
Montréal, rue Saint-Denis – 1 SC
Dr André Grenier, leur docteur de 39 ans, 3 ans de prison.
Le 3 juin 1967, trois patients se sont réunis dans le bureau du Dr André Grenier, sur la rue Saint-Denis, à Montréal, afin de recevoir un traitement de rajeunissement. Mais après avoir reçu leur injection à base de fœtus de brebis, la situation tourne mal et la journée se termine par trois décès. Les victimes se nommaient Pierrette Riverain, 31 ans, Normand Sauvé, 46 ans, et Marie-Louise DeGrandpré, 74 ans. Selon l’enquête policière, les trois victimes ont succombé à une gangrène gazeuse consécutive au traitement. Un quatrième patient, Amédée Chapleau, 64 ans, a survécu et il a pu témoigner lors du procès et raconter ce qui s’était produit.
En décembre 1968, le Dr Grenier a subi son procès, accusé de négligence criminelle. Il a été reconnu coupable. « Au cours du procès, on a établi que la brebis ayant fourni le fœtus était sale et n’avait pas été nettoyée... d’où la négligence criminelle. De son côté, Me Turgeon avait fait témoigner quelques personnes qui ont vanté les mérites du traitement après, ont-elles dit, y avoir été soumises. Ces révélations ont permis à l’avocat de la défense de prétendre que la mort des trois victimes était due à un accident ... et non à la négligence. Un autre personnage, Roland Caty, naturopathe, doit subir bientôt son procès sous les mêmes inculpations. Ce dernier aurait été le collaborateur du Dr Grenier en vue de la fabrication du sérum de jouvence. C’est dans un laboratoire improvisé, appartenant à Caty, que la brebis aurait été immolée. »[1]
Après avoir souligné qu’il avait déshonoré sa profession, le juge Ignace Deslauriers l’a condamné à 3 ans de prison.
[1] Montréal-Matin, 12 décembre 1968.
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