Homicide argumentatif – Arme à feu (calibre .30-30)
Montréal, 991 ouest, rue Saint-Jacques – 1 SC
Maurice-David Lemay, une connaissance de 33 ans, acquitté.
Le 8 avril 1967, la police a été appelée à intervenir au 991 ouest de la rue Saint-Jacques, à Montréal. Maurice Lemay, un locataire de 33 ans, venait de tirer sur Alex Langlois avec une carabine de calibre .30-30. Langlois était seulement blessé et il minimisait les conséquences de l’incident. Lemay, pour sa part, a affirmé avoir fait feu pour se défendre. Les policiers ont donc calmé le jeu et Langlois est retourné chez lui. Au cours des jours qui ont suivi, l’affaire a semblé réglée.
Toutefois, la blessure de Langlois s’est aggravée et en est décédé le 22 avril, à l’hôpital Royal Victoria. En mai, au moment de l’enquête préliminaire, des témoins sont venus raconter comment, en état d’ivresse, Langlois s’était présenté chez Lemay vers 19h00, mais ce dernier serait arrivé seulement trois heures plus tard. Dans l’appartement, Lemay s’était enfermé dans la chambre pour attendre Lemay, mais à son arrivée ce dernier s’était douté de quelques chose et avait enfoncé la porte. Quelques minutes plus tard, le concierge avait entendu un coup de feu.
Me Panneton a demandé à ce que l’accusation soit réduite à celle d’homicide involontaire, mais le juge a d’abord refusé. En juin, lorsque Lemay a présenté une défense, le juge n’a accordé aucune importance à sa version parce que l’accusé avait retiré le cran de sûreté avant de faire feu. Dans ce détail, le juge voyait un geste de préméditation. Il l’a donc renvoyé subir son procès.
En février 1968, Lemay a finalement été acquitté. Ce fut pour lui l’occasion de dénoncer les dix mois qu’il avait passé injustement en prison, où il affirmait avoir vécu un calvaire. Il a aussi souligné qu’il devait sa libération à sa sœur Carmen, qui n’avait jamais perdu espoir en lui.
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