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1968, 11 décembre - Claude Dupéré, 38 ans



Homicide conflictuel – Arme à feu (calibre .32)

Terrebonne, Montée Gagnon – 1 SC

Louis-Philippe Chamberland, son ami de 40 ans, perpétuité.

Le 11 décembre 1968, Claude Dupéré, 38 ans, a été retrouvé dans son auto, sur la Montée Gagnon, à Terrebonne. On lui avait tiré une balle en plein visage. Il était encore assis derrière le volant. Dupéré était activement recherché pour des affaires faillites frauduleuses.

La police s’est immédiatement intéressée à Louis-Philippe Chamberland, 40 ans, barbier de son métier mais qui connaissait bien Dupéré depuis 1947. Les deux amis auraient trempé dans plusieurs affaires, jusqu’à ce qu’une mésentente surgisse. On aurait proposé à Dupéré de participer à une affaire quelconque mais son refus a soulevé la colère de Chamberland, qui était considéré comme très dangereux.

En mars 1969, lors de l’enquête du coroner, Chamberland a expliqué que Dupéré avait été tué par un ami de la victime, un dénommé Pierre, et qui se serait glissé dans la voiture de Dupéré à Côte-Vertu. Le cadavre de Dupéré a ensuite été retrouvé avec une balle de .32 dans la tête. Chamberland a affirmé qu’il se trouvait hors de la voiture quand le coup de feu a claqué, essayant ainsi de s’éloigner de toute responsabilité. Après la détonation, d’ailleurs, il a dit s’être enfui. Malgré cette histoire, Chamberland a été tenu criminellement responsable de la mort de son ancien ami.

En juin 1969, Chamberland a été condamné à 16 ans de prison pour tentative de meurtre envers un policier et aussi pour trois autres crimes. Son complice, Jacques Ratelle, a eu droit à 5 ans de prison pour des braquages.

Son procès pour le meurtre de Dupéré s’est ouvert le 4 novembre 1969. Chamberland n’avouera jamais son crime le plus grave. Il sera tout de même reconnu coupable et condamné à la prison à vie.

En septembre 1971, Chamberland s’est évadé du pénitencier Saint-Vincent-de-Paul en compagnie de Roger Poirier, mais leur cavale n’a duré que quelques minutes. En 1974, dans un article de Jacques Payac, les lecteurs ont appris que Dupéré aurait été assassiné parce qu’il refusait de commettre un crime quelconque avec ses amis.

En 1977, Chamberland s’est de nouveau évadé avant d’être repris dans la région de Sainte-Adèle. Ce sera apparemment sa dernière frasque à saveur criminelle. Au cours des années suivantes, il s’est découvert un talent artistique dans la peinture à l’huile. C'est en tant qu’artiste du pinceau qu’il fera une brève manchette dans les journaux, en 1981.

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