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1968, 23 juillet – Norma Vaillancourt, 21 ans

Dernière mise à jour : 27 janv.



Homicide sexuel organisé – Strangulation – Mutilation (morsure) – Viol

Montréal, 2591 rue Davidson – 1 SC

Raymond Sauvé, condamné en 1994 à la perpétuité.

Le 23 juillet 1968, le cadavre de Norma Vaillancourt, une enseignante de 21 ans, a été retrouvé dans son appartement de Montréal. La jeune femme a été violée, puis étranglée. Ses seins portaient des marques de morsures. Lorsqu’elle a été découverte, son corps était étendu nu dans son lit, au 2591 rue Davidson. « Mlle Vaillancourt, qui demeure à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, et qui est institutrice dans une école de sa région, se trouvait à Montréal pour y suivre des cours spéciaux. » Quelques jours seulement après le crime, le journal Montréal-Matin avouait que cette enquête serait difficile.

En janvier 1970, la police annonçait être à la recherche d’un « sadique » qui aurait tué quatre femmes, dont Norma Vaillancourt. Les trois autres femmes étaient Jean Way, 24 ans, de Terre-Neuve, ainsi que Shirley Audet et Marielle Archambault. Le corps de cette dernière a été retrouvé par sa colocataire, dans leur appartement de Montréal. Elle avait été étranglée avec une ceinture. Elle était la quatrième victime en 18 mois. « Selon la police, Mlle Way a été tuée de la même manière que les trois victimes précédentes, découvertes au cours des 18 derniers mois. Il s’agissait, en l’occurrence, de Mlles Norma Vaillancourt, Shirley Audet et Marielle Archambault. »[1]

On ajoutait aussi que pour les quatre meurtres le tueur avait utilisé la même méthode de strangulation. Les quatre victimes portaient aussi des marques de mutilation à la poitrine et elles avaient été violées, avant ou après le décès. « Le 30 décembre, la police présentait à la télévision la principale pièce à conviction en sa possession : la photo d’un homme trouvée dans l’appartement de la dernière victime. Selon les autorités policières, il s’agirait d’un jeune homme de 26 à 28 ans, répondant au prénom de Bill. »

En 1971, le cadavre d'Elizabeth Portheous, 33 ans, a été découvert à Calgary, en Alberta, dans des conditions similaires aux quatre meurtres précités. Wayne Boden, un commis voyageur, a été appréhendé relativement au décès de madame Portheous. Le mode opératoire le reliait aux meurtres des quatre Montréalaises et l'empreinte de ses dents trouvée sur les seins des victimes l'identifiait comme l'agresseur. Il a avoué être l'auteur de trois de ces homicides et il a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d’avoir purgé 25 ans de sa peine.

En 1984, on a accordé à Boden une journée de congé hors des murs du pénitencier, mais la nouvelle a été propagé et a fait du bruit dans les médias. En 1994, on a découvert que Norma Vaillancourt n’aurait pas été la victime de Boden, mais plutôt d’un certain Raymond Sauvé. En 1968, Sauvé avait alors 26 ans et habitait dans le même secteur que Norma. C’est à partir d’informations obtenues de la famille de Sauvé que la police s’est décidée à porter une accusation de meurtre. Sauvé était déjà devant les tribunaux pour des affaires de faux documents. En février 1994, il a été condamné à perpétuité sans possibilité de libération avant 10 ans.


 

[1] Le Nouvelliste, 20 janvier 1970.

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