top of page

1968, 29 août – Annette Pomerleau, 20 ans

Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Arme à feu (calibre .357) – Mise en scène

Laflèche, 1759 rue de Gaule – 1 SC

Pierre Coursol, son conjoint de 28 ans, 2 ans de pénitencier pour homicide involontaire.

Le 29 août 1968, Annette Pomerleau, une jeune femme de 20 ans, a été retrouvée morte à Laflèche. Lorsque les policiers se sont présentés au 1759 rue de Gaule, à Laflèche, Pierre Coursol, le petit ami d’Annette, les attendait dehors. En conduisant les policiers dans le salon, il leur a dit avoir découvert Annette assise dans un fauteuil, la tête appuyée sur l’épaule gauche et tenant un revolver dans sa main gauche. Il y avait aussi un trou de balle dans la tempe gauche d’Annette. Toutefois, les policiers ont ensuite appris de la bouche de sa sœur qu’Annette était droitière.

En octobre 1968, on se demandait toujours si elle s’était suicidée ou si elle avait été victime d’un meurtre camouflé. Ce qui est sûr, c’est que le coroner a demandé à un certain moment que Pierre Coursol soit détenu. Il était non seulement témoin du drame mais aussi le petit ami de la défunte. Le Dr Rosario Fontaine a déclaré qu’en 45 années d’expérience il n’avait jamais vu un droitier se suicider en se tirant une balle dans la tempe gauche, ni un gaucher dans la tempe droite. Dans sa longue déposition, il a dit qu’il ne pouvait croire au suicide d’Annette, que cela était impossible. Il a ajouté qu’une arme de cette puissance provoque généralement un important recul et que l’arme n’aurait pu rester dans la main de la victime. De plus, l’arme était défectueuse et la détente exigeait une pression trois fois plus importante qu’à la normale pour faire feu. Et finalement, le cercle de fumée apparaissant sur les plaies d’entrée à bout touchant était absent dans le cas d’Annette.  Malgré les soupçons qui pesaient contre lui, le jeune homme a pu rester en liberté durant les audiences.

En octobre 1969, au terme de son procès, Coursol a écopé de 2 ans de prison pour homicide involontaire. Il était défendu par Me Raymond Daoust.  Ce dernier a d’ailleurs dit que le verdict des jurés était « inconcevable », puisque son client avait admis avoir remis l’arme à Annette mais qu’on n’avait jamais prouvé que c’est lui qui avait pressé la détente. Ce scénario n’est pas sans rappeler celui qui surviendra le 12 novembre 2009, lorsque le juge Jacques Delisle assassinera sa femme, Nicole Rainville. Il fera des demi-aveux plus tard, lui aussi, en disant qu’il lui avait remis l’arme à sa femme avant de quitter l’appartement.

Comments


  • Facebook
  • LinkedIn

©2020 par DHQ. Créé avec Wix.com

Toute reproduction partielle ou complète des dossiers publiés sur ce site est illégale sans le consentement des auteurs du DHQ.

bottom of page