1968, 6 septembre - Égide Laquerre, policier de 43 ans
- 25 nov. 2024
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Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu (calibre .38)
Charlemagne, 12 rue Sacré-Coeur - 1 SC
Dorothée Laquerre, sa femme, acquittée.
Égide Laquerre, un ancien policier municipal, a subi un malheureux accident qui l’a contraint à rester immobilisé durant presque deux ans. Sa femme, Dorothée, s’était donc trouvée un emploi afin de subvenir aux besoins de leur trois enfants. Depuis peu, Égide avait recommencé à travailler. Et bien que leur couple résistait depuis 23 ans, Égide et Dorothée se disputaient souvent.
Le 6 septembre 1968, une violente dispute a éclaté. Devant le coroner, Dorothée a affirmé en avoir eu assez de subir la maltraitance de son mari. Après avoir encaissé un autre coup, elle avait empoigné l’arme de son mari pour la pointer sur lui avec l’intention de lui faire peur. Un coup est parti. Atteint dans la fesse gauche, Laquerre est mort peu de temps après, au bout de son sang.
Dans son témoignage sous serment, la tueuse, défendue par Me Raymond Daoust, a expliqué qu’elle croyait fermement que l’arme n’était pas chargée. D’ailleurs, les trois enfants du couple ont témoigné à l’effet que leur père déchargeait presque toujours son arme en rentrant à la maison. Évidemment, Dorothée a été tenu responsable avant d’être accusée d’homicide involontaire. Elle a toutefois pu retrouver sa liberté moyennant une caution de 2 500$.
Le 2 septembre 1969, elle a oublié de se présenter à une comparution, mais son procès s’est quand même ouvert le 27 octobre 1969. Trois jours plus tard, lorsque le jury l’a acquitté, Dorothée a manifesté sa joie en sautant au cou de son avocat, Me Raymond Daoust, pour l’embrasser.[1]
[1] Le Nouvelliste, 30 octobre 1969.
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