1969, 11-12 novembre – Louise Côté, 37 ans

Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Par incendie – Mise en scène

Saint-Jean de Matha, 68 chemin du pain de sucre – 1 SC

Yves Geoffroy, son conjoint, condamné à perpétuité.

C’est dans sa luxueuse résidence du Lac Noir qu’elle partageait avec son conjoint que Louise Côté a été retrouvée morte, dans son lit. En fait, c’est son mari, Yves Geoffroy, qui affirmait l’avoir découvert. « Selon les premières déclarations, le mari de la victime, le notaire Yves Geoffroy, de retour de Montréal où il exerce sa profession, au cours de la nuit aurait trouvé sa femme morte et aurait dû éteindre un début d’incendie dans un matelas avec un oreiller. Mme Geoffroy aurait succombé à l’asphyxie. »

La reconstitution des événements a permis de comprendre qu’au cours de la soirée du 11 novembre 1969 Geoffroy s’était rendu à son bureau de Montréal. Il y avait rencontré Carmen Parent. Vers 23h30, il avait quitté Carmen pour se rendre chez lui, à Saint-Jean-de-Matha. Il y était arrivé vers 1h00. Selon sa version, il s’était rendu dans la chambre de ses trois enfants pour constater que ceux-ci dormaient. Il se met au lit une trentaine de minutes plus tard. Comme il fait chambre à part depuis quelque temps, il n’a donc rien remarqué. Vers 3h0o, il se lève pour aller à la salle de bain et constate de la fumée. C’est là qu’il trouve sa femme en travers son lit. Un drap et un oreiller son à moitié consumés par le feu. Il ouvre les fenêtres et appelle un médecin pour venir immédiatement.[1]

Quelques semaines plus tard, Geoffroy était accusé du meurtre de sa femme. Le 31 octobre 1970, il était condamné à la prison à perpétuité.

En janvier 1972, les journaux dévoilaient que le notaire Geoffroy s’était remarié alors qu’il était emprisonné à St-Vincent-de-Paul et qu’il s’était subtilement évadé pour aller vivre sa lune de miel au Mexique. Il est aussitôt devenu le criminel le plus recherché par la SQ.

Le notaire meurtrier a épousé sa maîtresse Carmen, rencontrée en 1968, et il a pris la fuite avec elle en Espagne. C’est là que le couple habitait quand la policer les a repérés, en mars 1972. Ils ont été ramené au Québec, où Geoffroy a pu continuer à purger sa peine.

[1] L’Action Populaire, 15 avril 1970.