Homicide domestique par une conjointe –
Drummondville, 827 rue Saint-Grégoire - 1 SC
Cécile Martel Généreux, sa femme de 35 ans, acquitté.
Le 14 septembre 1969, Léo Généreux, de Drummondville, a été admis d’urgence à l’hôpital avec une fracture du crâne. En fait, il s’était sévèrement disputé avec sa femme, Cécile Martel Généreux, et celle-ci avait mis fin à la discussion en lui donnant un violent coup de planche sur la tête. Il est décédé peu de temps après. On a découvert par la suite qu’il avait reçu plusieurs coups.
D’après ce qui a été entendu devant le coroner, c’est au cours de la nuit du 13 au 14 septembre que le drame s’est joué alors que le couple jouait à un jeu stupide, celui de transvider des bouteilles de bière dans d’autres bouteilles vides et dans lesquelles on avait mis des aspirines. On a aussi compris que dès qu’il était ivre – ce qui était fréquent – Léo devenait violent. Ce serait donc en voulant protéger ses enfants que Cécile a pris un madrier pour le frapper à trois reprises. Effrayé ou plutôt honteuse de son geste, elle a ensuite recouvert la tête de son mari avant de l’étendre sur un divan. C’est ensuite qu’elle a contacté un médecin. Une accusation de meurtre non qualifié a été porté contre elle.
Les journaux ont mentionné qu’il s’agissait du premier dossier impliquant une accusation de meurtre qualifié au sein duquel on accordait un cautionnement à l’accusée.
Le 9 avril 1970, Cécile Martel Généreux a été acquittée. Il lui a fallu un instant après le prononcé du verdict pour fondre en larmes. Elle a enlacé son avocat, Me Michel Duchesne, qui n’a pu retenir ses larmes.
En mars 1973, la requête de Cécile visant à toucher la double indemnité de la police d’assurance-vie lui a été refusé. Le juge a déclaré que la mort de Léo Généreux n’était visiblement pas accidentelle.
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