1969, 17 août – Arthur Saint-Ours, 42 ans

Homicide argumentatif – Objet contondant (barre de fer)

Trois-Rivières, rue Saint-Paul – 1 SC

André Bolduc, acquitté.

Arthur Saint-Ours, un homme marié et père de huit enfants, gagnait sa vie comme débardeur et jouissait d’un physique imposant. Dans la nuit du 16 au 17 août 1969, vers 2h40 du matin, deux individus se sont présentés chez lui, sur la rue Saint-Paul, à Trois-Rivières. L’un d’eux, André Bolduc, venait apparemment régler ses comptes puisque, quelques heures plus tôt, Saint-Ours avait démarré une dispute en frappant le père de Bolduc. La confrontation a mal tourné. Frappé violemment, Saint-Ours est mort à quelques pas de son perron. Son décès a été constaté peu après à l’hôpital Saint-Joseph, à quelques rues de là.

L’enquête a démontré que Bolduc et son ami étaient armés de barres de fer d’une longueur de 30 pouces qu’on utilisait généralement sur les chantiers de construction. Bolduc a été accusé de meurtre et son procès s’est tenu en octobre 1969. Il a été acquitté, principalement parce que son avocat, Me Henri Biron, a convaincu les jurés que la victime avait une réputation violente et que le jour du drame Bolduc s’était armé d’une barre de fer pour se protéger.

Quelques semaines après l’acquittement, le drame frappait à nouveau lorsque Bolduc a perdu la vie lors d’un accident de travail. Il se serait frappé la tête contre un mur alors qu’il conduisait un tracteur.[1]

[1] Le Nouvelliste, 30 octobre 1969.