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1969, 17 décembre – Réal Champagne, 31 ans

Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu

Montréal, rue Rachel – ? SC

Non élucidé.

Réal Champagne, 31 ans, travaillait comme garde armé pour la célèbre compagnie de transport Brink’s Express. Le 17 décembre 1969, il a été abattu dans le cadre de ses fonctions lorsque des voleurs se sont attaqués à la caisse de la rue Rachel, dans l’est de Montréal. Les voleurs, qui étaient au nombre de six, ont ouvert le feu sur lui avant de quitter les lieux avec une somme évaluée à 130 000$. « Selon les témoignages recueillis par la police, les voleurs sont arrivés sur les lieux, rue Rachel, dans l’est, dans deux voitures de marque Chrysler, qu’ils ont stationnées devant les barrières de la cour de chemin de fer. Après avoir confronté avec leurs armes automatiques les agents de sécurité de la compagnie ferroviaire et les employés des ateliers, ils ont arraché les appareils de téléphones dans la guérite de garde. Tandis que deux des bandits se dirigeaient vers la caisse d’économie, où devait être froidement assassiné l’agent Champagne, deux autres fonçaient vers le camion blindé de la Brink’s. L’argent raflé, tous les bandits se sont enfuis dans les deux automobiles qui avaient été volées précédemment, comme c’est la coutume des « professionnels ». »[1]

Champagne n’a eu aucune chance puisque le projectile l’a atteint en plein cœur.

Quatre suspects – André Ouellette, Serge Genest, Yves Lévesque et Roger Marceau – ont été arrêtés en lien avec ce hold-up qui a coûté la vie à Champagne. On se souviendra que Ouellette avait déjà été arrêté en 1968 dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du policier Jeary, lui aussi tué au cours d’un braquage. Ouellette avait cependant été relâché par manque de preuve.

Au début de l’année 1970, Ouellet, Lévesque et Genest ont été relâchés. Il semble que la police visait surtout Roger Marceau comme responsable de la mort de l’agent de la Brink’s. Or, Marceau s’était rendu célèbre le 17 octobre 1969 en s’évadant d’un wagon cellulaire. Le 29 décembre 1969, lorsqu’il a été accusé du meurtre de Champagne, on lui a évidemment refusé tout cautionnement. Malheureusement, on ne connaît aucun autre développement à ce dossier.

 

[1] La Presse, 18 décembre 1969.

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