1970, 15 février – Marie-Claire Bouchard, 23 ans
- 18 nov. 2024
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Homicide sexuel – Arme blanche – Mise en scène
Villeroy, en bordure de la Transcanadienne – 1 SC
Bruno J. Mercier, camionneur de 20 ans, deux peines de 12 ans de prison.
Marie-Claire Bouchard, 23 ans, et Nicole Demers, 19 ans, étaient deux bonnes amies originaires de Saint-Nicholas-de-Lévis. Après avoir dansé une bonne partie de la soirée du samedi 14 février 1970, les deux copines ont entrepris de rentrer chez elles en faisant de l’auto-stop. Elles se trouvaient près du pont de Québec lorsqu’un camion-remorque a accepté de les laisser monter.
À la hauteur de Saint-Nicholas-de-Lévis, où Claire et Nicole habitaient, le conducteur a refusé de les laisser descendre. En fait, on a appris plus tard qu’il leur aurait aussi fait des avances et que les jeunes femmes ont refusé de se laisser entraîner dans la couchette qu’il avait à l’arrière de la cabine de son camion. Finalement, le véhicule s’est arrêté en bordure de la Transcanadienne, à la hauteur de Villeroy. « L’individu aurait alors frappé la victime de quatre coups de poignards puis sa compagne à deux reprises avec le même instrument. Mlle Demers aurait alors feint la mort et ce serait ce geste qui lui aurait sauvé la vie. L’individu aurait ensuite transporté les corps des deux jeunes filles dans un bois situé à proximité avant de poursuivre sa route en direction de Montréal. »10
Selon La Tribune, c’est Nicole qui a couru demander de l’aide alors que Claire Bouchard était déjà morte à l’arrivée des policiers. Grâce à la description fournie par Nicole, les policiers ont arrêté le camionneur à la hauteur de Drummondville. Un couteau taché de sang a été trouvé sur le siège avant. Il s’appelait Bruno J. Mercier, 20 ans.
Nicole Demers a survécu à l’agression. Elle « revint à St-Nicholas, dans sa maison de pension et reprit son travail. Les premiers temps, elle ne sortait plus. Encore sous le choc du drame. »11 Éventuellement, elle a repris une vie presque normale. Toutefois, le 29 juillet 1970, avant de pouvoir témoigner au procès de son agresseur, elle a été tuée dans un grave accident sur la route 3 à Saint-Antoine-de-Tilly. Comme en février, elle revenait de danser.
En octobre 1970, Le Soleil soulignait que Bruno Mercier allait devoir subir un examen psychiatrique. Plus tard, il a été reconnu coupable d’homicide involontaire, mais la Couronne a fait appel. En fait, on reprochait au juge d’avoir erré en droit. En septembre 1971, Mercier a donc subi un deuxième procès et cette fois il a été condamné à deux peines de 12 ans de prison, l’une pour le meurtre de Marie-Claire et l’autre pour tentative de meurtre sur Nicole. La défense a tenté de présenter la théorie selon laquelle le speed que Mercier avait consommé pour rester éveillé lui avait fait perdre le contrôle.
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