Homicide sexuel/Infanticide par un meurtrier d’âge adulte – Strangulation – Viol – Enlèvement/Séquestration – Nécrophilie
Sainte-Angèle de Monnoir - ?SC
Jean-Paul Pratte, 40 ans, perpétuité.
Le 6 mai 1970, Yvon Jetté et sa femme ont appelé la police afin de signaler la disparition de leur fille de 10 ans, Lisette Jetté. Des recherches ont été lancées, mais l’angoisse des parents a augmenté au fil des heures.
Trois jours plus tard, le 9 mai, on a retrouvé le corps de la petite dans un fossé, le long d’une route. La police a rapidement ciblé un suspect. Quelques jours plus tard, c’est devant une salle comble que Jean-Paul Pratte, 41 ans, a comparu devant le coroner. Nerveux, il a d’abord expliqué qu’il souffrait de violents maux de tête depuis un accident subi en 1958. Pratte habitait avec son beau-père, Paul-André Mailloux, et son frère, Georges Pratte. Le 6 mai, il a raconté être sorti pour se rendre à Iberville afin d’aller chez le coiffeur. Après sa sortie de la boutique du barbier, il s’est arrêté prendre une grosse bière à Saint-Georges, plus précisément à l’Hôtel Vigeant. Il s’est ensuite rendu à l’hôtel de Sainte-Angèle de Monnoir pour y prendre une autre bière. C'est ensuite qu’il aurait subi un violent mal de tête, une période au cours de laquelle il « voyait noir », a-t-il dit.
Il s’était donc dirigé vers son automobile afin de se calmer et c’est à ce moment, a-t-il prétendu, qu’il avait vu l’ombre d’une petite fille. Pratte lui aurait demandé s’il pouvait prendre une photo d’elle pour la station de télévision CFTM canal 10. Toujours selon le tueur, Lisette aurait accepté et serait donc monté sur le siège avant de la voiture. Par la suite, ils se sont dirigés vers le 8e rang, à Saint-Grégoire. « La foule a manifesté son étonnement et son mécontentement quand Pratte, toujours très nerveux, a affirmé que la jeune fille se serait déshabillée d’elle-même sur la banquette arrière de son automobile. « J’ai eu le goût de lui dire de se revêtir, mais j’ai passé par-dessus le siège et j’ai passé ma main sur son ventre et aussi sur les parties génitales de son corps. » »14
C’est au moment où Lisette a crié que Pratte l’aurait tué. Cependant, il n’est pas entré dans les détails de cette partie de l’histoire. À tout le moins, on sait qu’une fois son crime commis, il a abandonné son corps dans un fossé, avant de rentrer chez lui. Selon la preuve, elle aurait été étranglée et violée. En fait, la preuve scientifique a démontré qu’il l’avait violé après sa mort.
En octobre 1971, le prédateur sexuel a été reconnu coupable et condamné à perpétuité.
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