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1973, 30 mai – Ernest Charest, 56 ans

  • 24 janv.
  • 2 min de lecture


Homicide argumentatif – Objet contondant (pierre) – Battu à mort

Montréal-Nord, 4251 est Boul. Henri-Bourassa – 1 SC

Laurent Boisvert, 8 ans de prison; et Rénald Beaulieu, 10 ans de prison.

Au matin du 30 mai 1973, on a trouvé le corps d’un homme assassiné en face du 4251 est, boulevard Henri-Bourassa, à Montréal-Nord. Le lendemain, La Presse l’identifiait comme étant Ernest Charest, 56 ans, membre d’une agence de sécurité. Il avait été tué à coups de pierre.

Deux jeunes hommes, Laurent Boisvert et Rénald Beaulieu, ont été accusés du meurtre. Durant leur procès, en octobre 1973, on a compris qu’ils s’en étaient pris à l’agent de sécurité alors que celui-ci se rendait chez lui. Boisvert s’est d’ailleurs mérité un an de prison pour refus de témoigner et là-dessus il a déclaré : « Vous avez peut-être des articles de loi qui disent effectivement cela, mais moi je ne pense pas de la même façon. Il y a déjà cinq mois que j’y pense. Et aujourd’hui, comme je ne suis pas dans un poste de police, où l’on peut me frapper dessus et m’arracher les mots de la bouche, je ne parlerai certainement pas. Et je ne considère pas qu’en agissant comme cela, je me conduise de façon à entraver la justice. »[1]

Quelques jours plus tard, Beaulieu a finalement décidé de plaider coupable pour homicide involontaire, mais le jury a refusé d’accepter cette décision, de sorte que le procès devrait être recommencé. Un nouveau procès a aussitôt été ordonné, mais il n’a jamais eu lieu puisque les deux accusés ont plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire, ce que le juge a accepté. Au début de novembre, il les condamnait respectivement à 8 et 10 ans de prison.

Selon la preuve déposée, Boisvert et Beaulieu avait bu au Café Belhumeur et ils auraient quitté en compagnie de M. Charest, à la recherche d’une autre source d’alcool. En chemin, l’agent de sécurité aurait fait une remarque à propos de la femme de Beaulieu, ce qui l’aurait mis hors de lui. Beaulieu l’a terrassé avant que les deux amis s’acharnent sur lui. Avant de quitter les lieux, ils lui ont volé quelques dollars dans ses poches. C’est une trace de pas dans le sang de la victime qui aurait permis aux enquêteurs de remonter jusqu’à Boisvert, qui avait pris la fuite jusqu’à Hamilton, en Ontario. Sur ses semelles, on a retrouvé du sang. Et quand on a arrêté Beaulieu, il y avait encore du linge à sécher dans la baignoire, qui contenait de l’eau rosée par le sang. Beaulieu était défendu par Me Robert Lahaye, qui a fortement insisté sur l’état d’ébriété avancé de son client.



[1] La Presse, 27 octobre 1973.

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