1974, 11 mai - Irène Côté

Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Arme à feu

Nicolet, rang Grand-Saint-Esprit – 1 SC

Clément Gariépy, son conjoint, acquitté.

            Depuis environ un an, Irène Côté avait pris l’habitude de partager sa vie entre Clément Gariépy et son frère, Rodolphe Gariépy. Clément l’avait rencontré pour la première fois en janvier 1974. Au cours d’un promenade en auto, il lui a proposé de venir s’installer avec lui et son frère. Ainsi, la jeune femme s’est installé avec eux à Shawinigan. Lorsque Clément a dû être hospitalisé, Irène est partie. Il l’a retrouvé quelques jours plus tard, mais Irène a alors demandé à aller vivre avec Rodolphe, à Nicolet. Plus tard, elle a changé d’idée et a rappelé Clément, qui est revenu la chercher. Finalement, elle est retournée auprès de Rodolphe.

            Le 11 mai 1974, Clément s’est présenté au chalet de son frère dans le rang Grand Saint-Esprit pour supplier Irène de revenir avec lui. Devant un refus catégorique, Clément a quitté en consommant beaucoup de bière et en développant même l’idée de s’acheter une arme. Devant le coroner, Clément a expliqué avoir vu le fusil dans son camion mais qu’il ne se souvenait plus comment il se l’était procuré. Quoi qu’il en soit, il est revenu au chalet de son frère et a pénétré à l’intérieur avec le fusil en main. En oubliant tout ce qui se passait autour de lui, Clément a tiré sur Irène.

            Lors de l’enquête du coroner, Clément Gariépy n’a pas caché tout l’amour qu’il avait pour sa victime. Le 7 novembre 1974, à 18h30, au terme de son procès, Gariépy a été acquitté par un jury composé de douze hommes. Celui que Le Nouvelliste a décrit comme « un sympathique quinquagénaire » a éclaté en sanglot avant d’être encerclé par ses enfants. Ce verdict, il le devait principalement au fait qu’il était dans un état d’ivresse très avancé.